Essai - BMW R 1250 R 2023 : en attendant le 1300 ?
Proposé depuis des temps immémoriaux, le roadster à gros flat twin est une institution chez BMW. Nous avons (re) pris en main la mouture 2023.
Sommaire
Note
de la rédaction
15,5/20
Note
des propriétaires
Au moment où le segment des maxi-trail se développe, celui des gros roadsters se contracte. Car quand on parle de motos nues de 1 000 cm³ et plus, pléthore d’hypersportives déshabillées viennent à l’esprit : les routières relativement sages des décennies précédentes, telles les Suzuki GSF 1250 Bandit et XJR 1300 ont disparu au profit des Ducati Streetfighter V4, BMW M 1000 R et MV Agusta 1000 Brutale qui dépassent 200 ch, des Aprilia Tuono V4, BMW S 1000 R, KTM 1290 Super Duke R, Triumph Speed Triple 1200, Yamaha MT-10 (respectivement 175, 165, 185 ch, 180 ch, 166 ch) et des Honda CB 1000 R et Suzuki GSX-S 1000 (et Katana), moins puissante (145 et 152 ch). Restent donc les nombreuses néo rétro sur base de Triumph 1200 et BMW R Nine-T qui peuvent rentrer dans cette définition et dans un autre genre, la Kawasaki Z H2, moto compressée de 200ch.
Nue, n’étant pas dérivée d’une plate-forme hypersportive, comme ses cousines S 1000 R et S 1000 XR et la majorité des motos précités, mais disposant quand même d’une partie cycle dynamique et d’un moteur volontaire, la BMW R 1250 R répond ainsi plus que jamais à la définition du roadster telle qu’on a pû la connaître dans le passé.
Le sculptural bicylindre à plat Boxer de 1254 cm³, à 4 soupapes et 2 ACT par cylindre commun à la plate-forme constitue la pièce maîtresse de cette machine.
Ce dernier bénéficie de la technologie de calage de variable de l’arbre à came d’admission dite Shiftcam, qui permet d’augmenter le couple à bas régime tout en gardant un maximum de puissance à haut régime, en modifiant la levée et le temps d’ouverture des soupapes correspondantes.
La puissance du bicylindre atteint 136 ch à 7 750 trs/mn quand le couple maxi s’établit à la kolossale valeur de 14,5 mkg à 6 250 trs/mn. Mais au-delà de ce chiffre impressionnant, la technologie Shiftcam permet de bénéficier d’un couple de 11 mkg dès le régime de ralenti jusqu’à 8 500 trs/mn : la disponibilité moteur est remarquable et surtout, elle ne se paye pas par l’inertie importante qu’on ressent sur des moteurs de plus grosse cylindrée.
Pour 2023, cette moto gagne un nouveau mode de conduite « Eco » à la réponse moteur molasse mais qui permet de substantiels gains de consommation si on arrive à garder le curseur dans le vert. Aussi, le contrôle de traction DTC est désormais en série ainsi que l’ABS optimisé en virage dit « ABS Pro » qui s’accompagne d’une aide au freinage d’urgence.
Coté châssis, rien ne change. Le moteur porteur est inséré dans un écrin de tubes d’acier qui supporte la colonne de direction et une fourche inversée de gros diamètre. La suspension arrière est constituée d’un cardan articulé Paralever, suspendu par un mono amortisseur réglable en précontrainte et en détente sur les modèles dépourvus de suspensions électroniques ESA.
Le débattement des suspensions atteint la généreuse valeur de 140 mm. L’amortissement semi-actif Dynamic ESA Next Generation de notre modèle d’essai ne permet pas d’être réglé autrement que dans deux modes (Road et Dynamic), la précontrainte est automatique et s’adapte à la charge.
Les jantes aluminium moulées de 17’’ se chaussent de pneumatiques radiaux Metzeler Roadtec 01 120 / 180.
Les deux étriers radiaux 4 pistons Brembo pinçant des disques inox de 320 mm, permettent au freinage avant d’être qualifié de sportif même si l’ABS optimisé en virage veille.
BMW équipe ce modèle d’un magnifique tableau de bord TFT couleur connecté très complet, qui permet entre autres de bénéficier sans surcoût de la navigation par fléchage et guidage audio permis par l’application gratuite BMW Connected Ride.
Et comme à chaque fois, les nombreuses options font vite monter la note finale. Notre machine équipée du démarrage sans clé, du shifter up and down, des suspensions Dynamic ESA, et de toutes les autres options disponibles dans les trois packs Dynamic, Confort et Touring réunis au sein de « Finition Pro » à 3 640 €, plus la finition esthétique dite « Sport » constitué du coloris tricolore et du guidon spécifique (500 €), plus le sabot moteur (335 €) nous emmène donc à 21 465 € alors que le prix de base est de 16 070 €.
Photos (24)
Sommaire
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération