En s'exposant sur l'île Seguin, Peugeot fait un pied de nez à Renault
En devenant le partenaire de la Seine musicale, la salle de concert de l'île Seguin, Peugeot s'offre certes de la visibilité dans un lieu qui attire un public plutôt varié, mais le lion en profite pour tacler au passage et remplacer son rival de toujours dans son fief historique.
Sa programmation est pour le moins éclectique. De Starmania à Haendel en passant pat Pascal Obispo, la Seine musicale ratisse très large. Un public ultra-varié qui ne peut que séduire un constructeur auto généraliste mais aux ambitions premium qui entend bien attirer le plus de monde possible.
La décision de Peugeot de mécéner cet ensemble, qui n'est pas qu'une simple salle de concert, mais un véritable ensemble dédié à la musique avec des lieux de répétitions et des studios d'enregistrement, est donc on ne peut plus logique. D'autant que le lieu attire chaque année 1,3 million de spectateurs.
Peugeot dans le fief symbolique de Renault
Mais dans ce partenariat, signé prudemment pour un an seulement pour le moment, le lion entend aussi marquer de sa patte un lieu historique et totalement symbolique. Un lieu qui, pendant des décennies, a appartenu et incarné son rival de toujours : Renault. car la Seine musicale est aujourd'hui la figure de proue de l'île Seguin à Boulogne-Billancourt.
Sur cette île, au milieu de la Seine, Renault a installé une énorme usine automobile qui, entre 1929 et 1992 a fabriqué des millions d'autos, de la Celtaquatre à la Supercinq en passant par la 4ch. 30 000 salariés y ont travaillé durant les grandes années, jusqu'au déclin, à la fermeture et à la transformation de la petite île de 11,5 hectares. C'est cette usine isolée par les eaux qui a été bombardée pendant la deuxième guerre mondiale et c'est dans ces ateliers que se sont tenues quelques-unes des plus homériques assemblées générales ouvrières en mai 68.
Qui va à la chasse perd sa place
Autant dire que le partenariat que Peugeot a engagé avec la Seine musicale, emblème de cette île aujourd'hui, va bien au-delà d'un simple mécénat artistique, à la manière de ceux que le lion a engagés sur d'autres fronts, de la mode à la photographie. C'est aussi une manière de dire que la nature a horreur du vide. Et que, quand une marque délaisse un symbole, une autre s'en empare.
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