2. En direct du salon de Paris : le pavillon 5.2

On change de hall en prenant de la hauteur, le pavillon 5.2 est l'un des plus grand de ce salon. Vous y trouverez, en plus de ceux des constructeurs, pas mal d'accessoiristes, n'hésitez pas à découvrir les nouvelles collections de Kappa, Givi, Rev'it ou encore HJC.

Kawasaki

Kawasaki a fait plutôt soft sur le rayon nouveautés cette année, surtout après l'arrivée sur le marché de la H2R et la H2 l'année dernière. Pour 2016, on notera principalement l'arrivée du J125, son petit scooter monocylindre 4-temps. Destiné au marché européen, les rumeurs d'une petite cylindrée avaient plutôt tourné autour du Z125 qui lui est destiné au marché asiatique. Ce dernier avait pas mal fait le buzz sur la toile mais n'arrivera jamais sur le marché français pour deux raisons. La première, il n'est pas homologué en Euro4 (pollution/ABS) et la deuxième, sa taille n'est pas adaptée au marché occidental, trop petit dixit Kawa'.

En octobre dernier, Kawasaki présentait ce qui sera sa nouveauté 2016 dans la gamme grosse cylindrée, le ZX-10R avec entre autres l'apparition des « Balance Free Front Fork » qui se traduisent par des tubes de 43 mm de diamètre assortis de cartouches qui servent de chambre d'amortissement. Sur le salon de Paris, la marque présente et propose une série spéciale : la ZX-10R Winter Test qui se traduit par un coloris noir mat et blanc et un pot d'échappement Akrapovic. Elle vient s'ajouter aux deux autres versions noir et vert disponibles au catalogue dès début 2016.

Toujours dans les coloris, je vous invite à jeter un œil au Z1000 et au Z800 exposés sur le stand. Ils arborent le Sugomi Edition. Un coloris noir et prune mat juste sublime à l'œil. D'ailleurs, en y regardant de plus près, vous pourrez noter que les fourches avant ont été anodisées sur le même ton que le reste de la machine. On aime !

Du côté des concepts, on ira admirer la préparation de MRS qui s'est attaqué au Vuclan S. Et le résultat n'a plus rien à voir avec le custom, il faut bien l'avouer (hormis la présence de la suspension déportée et le moulin) mais nous avons été admiratifs du travail effectué, du soin apporté aux détails et surtout la présence du phare jaune à l'avant qui est un véritable rappel des anciennes machines.

Suzuki

C'est la marque qui a suscité cette année le plus de joie mais aussi le plus de déception, autant sur le salon de Milan que celui de Paris. Mais c'est aussi celle dont nous attendons le plus sur 2016. Et cela a commencé par la présentation, enfin, de la nouvelle génération de GSX-R.

Oh joie, oh bonheur de voir enfin une hypersport 1000 chez le constructeur nippon, mais oh déception, il ne s'agit que d'un concept… Bien abouti certes, mais encore à l'état de concept. La machine étant encore en état de développement, il va falloir attendre le milieu de l'année prochaine pour connaître sa version définitive. Et c'est surtout valable pour ce qu'il y a à l'intérieur de la bête. Tout ce que l'on sait, c'est que l'électronique aura la part belle sur cette version et que le Gex approchera des 200 ch pour un poids de 200 kg.

Pour le côté plus raisonnable ou vous qui êtes à la recherche d'une machine pour débutant sans tomber dans le 4 pattes ennuyeux, il y a le retour de celle qui a fait les armes à une génération entière de motards : le SV. Déployé sous sa forme « SV650A », il profile une ligne plus sage que les anciennes générations, mais son bicylindre de 56Kw à 8500 tr/min pour un couple de 64 Nm à 8100 tr/min est toujours le même. Et pour coller avec son tempérament joueur, Suzuki a travaillé sur l'ensemble de la moto pour lui faire perdre 8 kilos.

Et si vous cherchez bien, vous pourrez voir une version du SV en Cafe Racer qui est là à titre expérimental. S'il reçoit un bon retour du public, qui sait il pourrait apparaître au catalogue… Je dis ça, je dis rien…

Et parce qu'il n'y en a pas que pour les grosses cylindrées, on notera la présence du nouveau Van Van 200. Et oui, le petit roadster aux grosses roues possède maintenant une cylindrée supérieure. Parce 5 chevaux supplémentaires et 0,5 mgk, ça ne se néglige pas (ou presque)!

Yamaha

Yamaha a été quasi la seule marque à présenter une nouveauté sur ce salon. Elle se situe d'ailleurs en bonne place sur le podium principal du grand stand. Et même si esthétiquement, le FJR 1300 n'a pas vraiment changé, pour 2016, il y a quelques évolutions notables comme son passage en Euro4 et la possibilité maintenant de pouvoir l'acquérir en version full, c'est-à-dire à 146 chevaux. Ceux qui craqueront les 16 999 € (1000 euros de plus que la version 2015) ou autour des 20 000 € de la version semi-automatique (AS) pourront enfin profiter d'une sixième vitesse, mais pas seulement. Pour assurer cette dernière, c'était l'occasion pour Yam' de revoir la boite et d'améliorer l'embrayage antidribble (A&S), qui permet d'optimiser le rétrogradage en douceur.

La famille MT est aussi présente au grand complet : MT-125, MT-03, MT-07, MT-09 et surtout la MT-10. Celle qui entre en concurrence directe avec les gros roadsters avec son énorme moulin quatre cylindres « crossplane » et sa bardée d'électronique, le MT-10 affiche de série Traction Control et autres cartographie moteur. Et si on ajoute sa bouille complètement improbable à la liste, nous avons probablement le prochain succès de la famille MT.

Pour les jeunes permis qui voudraient quand même profiter des bienfaits de la série MT, ils pourront opter pour la nouvelle version du 03 présente sur le salon issu de la sportive R3. Elle n'a d'ailleurs plus rien à voir avec l'ancienne génération avec entre autres des feux à LED, l'ABS de série ou encore une nouvelle instrumentation.

N'hésitez pas à d'ailleurs à regarder l'ensemble de la série Sport Héritage qui affiche un sublime coloris noir et jaune qui n'est pas sans rappeler la belle époque avec un SR400, un XSR700, un XJR1300 et un Vmax.

Côté vintage, nous avons d'ailleurs particulièrement apprécié le « 125 Resonator », un concept bike inspiré de l'univers musical dont la marque est incontournable et de la 125 YA-1 née début de l'année 1955. Par exemple, le réservoir et le garde-boue arrière sont ici habillés de panneaux en bois identiques à ceux utilisés pour la conception des guitares.

Et pour ceux qui voulaient voir en vrai, le concept MWT-9 est également présent. Il faudra d'ailleurs bien ouvrir l'œil car il est un peu planqué (en bas du deuxième podium). Celui qui mélange le système trois-roues des scooters et un arrière typé moto promet une utilisation intéressante, car en plus basé sur l'incontournable MT-09.

Indian

Et avant de vous jeter à corps perdu dans le pavillon suivant, je vous invite à aller jeter un œil chez le groupe Polaris. Et oui, en marque de Custom américain, il n'y a pas que Harley-Davidson… Il y a également Victory, qui tape dans des lignes modernes et des coloris très bien travaillés et surtout Indian. Mythique marque du début du siècle et qui est revenu au-devant de la scène il y a quelques années grâce au rachat de Polaris. Pour 2016, la marque à l'Indien propose une nouvelle gamme de couleur pour ses modèles et l'apparition de la Scout Sixty, entrée de gamme avec une plus petite cylindrée.