Dieselgate : les premiers résultats tombent, Opel, Ford et Renault mauvais élèves
Les premiers résultats sur les fameux tests réalisés par l'UTAC dans le cadre de la commission d'enquête mandatée par Ségolène Royal sont tombés. Les plus mauvais élèves sont Renault, Ford et Opel.
Les tests réalisés par l'UTAC et mandatés par le ministère de l'Ecologie commence à montrer leur premiers résultats. Ils ont en effet été publiés sous la forme d'un tableau par certains organismes comme l'ONG Transport&Environnement et le réseau action climat (RAC).
Le tableau montre, dans la colonne de gauche, les tests laboratoire et dans la colonne de droite les tests en conditions réelles avec, à chaque fois, la norme à ne pas dépasser en orange et le résultat de l'auto en gris. Comme vous pouvez le constater, les "nuages" gris chez Renault (le modèle testé est le Captur), Opel (le Zafira) et Ford (modèle non communiqué) dépassent de très loin la norme, fournissant ainsi une information sur la quantité réelle d'oxydes d'azote (NOx) rejetés par les autos testées chez ces constructeurs.
Pour l'instant, nous n'avons que 22 résultats, ce qui est évidemment très peu, et les conditions de tests soulèvent bien des questions concernant l'équité. En effet, les autos testées ne répondent pas toutes aux mêmes normes environnementales (Euro 6 pour certaines, 5 pour d'autres et même Euro 4 (!) pour la Toyota). De plus, certaines autos, comme chez Mercedes, dépassent moins les limites en conditions réelles qu'en test laboratoire, ce qui paraît assez inexplicable (il faudrait, pour comprendre, se pencher sur les paramètres exacts des tests, comme les températures de fonctionnement et ambiante, ce qui influe sur la quantité de NOx, mais aussi connaitre la qualité du carburant utilisé... Toutes ces choses jouant énormément sur la combustion et pouvant provoquer des différences entres des modèles, y compris de même marque).
"Si Renault a été transparent et a consacré beaucoup de temps pour répondre à toutes nos questions, ce n’est pas le cas des autres constructeurs. Il nous est encore difficile de comprendre comment de tels écarts sont possibles ou plutôt pourquoi les systèmes de dépollution sont défaillants en mode d'utilisation normale", explique une responsable de France Nature Environnement.
Finalement, ces tests montrent les limites de la dépollution. Les constructeurs ont longtemps cherché à combattre le CO2 sous la contrainte de l'Europe et des gouvernements en réduisant les cylindrées et en augmentant la compression (suralimentation omniprésente, pression des injections en très forte hausse) afin d'obtenir une meilleure combustion. Le revers de la médaille, notamment sur les moteurs essence récents, et l'augmentation des oxydes d'azote. Très grossièrement, le constat pourrait être le suivant : e CO2 ou les NOx, il faut en quelque sorte "choisir" (en tout cas à l'heure actuelle) entre la santé de la planète, et celle des hommes, même si des systèmes comme la réduction catalytique sélective (le fameux système SCR avec urée) est un plus non négligeable.
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