Deux futurs programmes de recyclage des batteries
L’État prévoit 30 millions d’euros d’investissements pour déployer deux projets de recyclage des batteries, dont un avec Renault.
Les ministres de la Transition Écologique et de l’Industrie ont détaillé le programme de recyclage des batteries dans le cadre du projet France 2030. Le communiqué du gouvernement indique « deux nouveaux projets, spécifiquement orientés sur la chaîne de valeur des batteries, en lien avec la filière automobile. Les deux projets lauréats sont soutenus à hauteur de 30 millions d’euros, en complément de soutiens déjà obtenus dans le cadre de France Relance. »
Le premier est une alliance entre Veolia, entreprise dédiée à la gestion du cycle de l’eau, et notamment à la valorisation des déchets, Solvay, fondée sur les technologies comme les produits chimiques ou les matériaux, et Renault. L’objectif est la construction d’une unité de traitement de « 10 000 tonnes par an en 2023, suivi d’un deuxième déploiement trois fois plus important en 2028. »
Le second projet regroupe deux sociétés, Mecaware et Verkor. La première est une start-up créée en 2020, spécialisée dans le recyclage des métaux précieux et des terres rares (lithium, cobalt, nickel, manganèse, lanthane…). Quant à Verkor, fondée à la même période, elle a pour but de produire des batteries bas carbone et présentant un taux élevé de recyclabilité. Sous le nom de ScrapCO2MET, ce programme « vise la construction d’une unité industrielle de recyclage des rebuts (scraps) de production de Gigafactory et de réincorporation des métaux dans la chaîne de valeur ».
Réduction de la dépendance
Ainsi, une ligne pilote d’une capacité de 50 à 100 tonnes par an sera installée sur le site R&D de la société, à Grenoble. Si tout se passe comme prévu, une première ligne industrielle sera déployée sur la Gigafactory de Verkor, à Dunkerque. Sa capacité est prévue pour retraiter de 6 000 à 8 000 tonnes de rebuts par an. A noter que ce site devrait être opérationnel en juillet 2025 avec une capacité de 16 GWh, qui sera portée à 50 GWh en 2030.
Ces deux projets de recyclage des batteries devront contribuer à l’indépendance stratégique de l’industrie française à l’horizon 2030. Le gouvernement précise que l’approvisionnement en matériaux est largement concentré hors d’Europe. La France et l’Europe sont aujourd’hui dépendantes à 100 % d’approvisionnements extérieurs pour leur utilisation de lithium et de cobalt, dont la demande pourrait être multipliée par 40 en vingt ans. L’optimisation des ressources grâce à l’économie circulaire et donc le recyclage semblent indispensables.
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