2. Desmosedici Riders Club (DRC) : «Le plaisir d’avoir une moto exceptionnelle»

Desmosedici Riders Club (DRC) : «Il est né à Magny-Cours, sur le bord de la piste...»

Et te concernant, comment t'est venu le coup de la Desmo !?... raconte moi un peu votre histoire.

Arf… je ne sais pas, un coup de folie, un coup de «calgon». Quand j'ai vu que ça allait sortir… moi je suis Ducatiste depuis longtemps mais pas intégriste parce que j'ai d'autres motos mais voilà, j'ai trouvé que c'était formidable d'avoir eu les c*******, comme on dit, de mettre une vraie Moto GP sur la route parce que concrètement la desmo je la vois comme si Ferrari avait pris une F1, avait enlevé un peu d'électronique et mis ce qui faut pour le rendre homologable. C'est un peu cette démarche qu'a fait Ducati avec cette machine. Et puis c'était aussi le plaisir d'avoir une moto exceptionnelle…

Et entre le moment du passage de la commande et celui de la réception, tu as dû attendre longuement je suppose !?

Oui, j'ai attendu longuement puisque j'étais dans les premiers à la commander et en plus j'ai retardé la livraison parce que je ne pouvais pas la prendre à ce moment là. En fait j'ai attendu un peu plus de 3 ans…

Et alors, c'est long !?

[rire]… nan, ce n'est pas forcément long. Dans le sens où, quand je l'ai commandé, je n'avais pas l'argent. Concrètement, je l'ai commandé en me disant que si je ne pouvais pas la payer à la livraison, je revendrai le bon de commande et puis du coup, je me suis donné le temps pour économiser cette argent.

Et aujourd'hui, la desmo, tu la vis comment !?

Au quotidien, c'est de la balade et surtout de vieux souvenirs qui remontent quand je me promène avec parce qu'il y a des motards qui me font coucou, on discute et cela me rappel ma première 900 Mostro, une des premières arrivées en France, et à l'époque c'était pareil. Voilà, c'est sympa à ce niveau là. Après, à vivre au quotidien sur la route c'est un enfer dans le sens où elle n'est pas faite pour ça et puis c'est qu'une usine à frustrations parce qu'avec tout ce qui se passe sur les routes, rouler avec une desmo c'est une horreur et puis le réseau routier n'est pas forcément adapté. C'est une machine qui a besoin d'espace et rouler gentiment avec, c'est dur alors je prends plus de plaisir à sortir ma 1000SS sur la route que ma Desmo.

Mais sinon, c'est une moto qui est très civilisée à rouler. Elle est relativement confortable, le moteur est super tolérant, ce n'est pas un enfer. Et donc ce qui nous titille, nous les proprios, c'est d'aller s'exprimer sur circuit même si ça sera qu'à notre niveau… Donc si on veut tirer une partie du potentiel de la moto, faut aller sur la piste !!

Tu disais que dans le Club, il y avait PieRRe, le secrétaire. Il est super actif avec sa desmo puisqu'elle a plus de 11000 kms aujourd'hui, un tour de France dans les pneus et qu'elle est la desmo la plus kilométrée au monde…

Oui, il faut savoir qu'on sert de vecteur de promotion aussi pour la desmo. PieRRe a prêté sa moto à plusieurs reprise à la presse pour faire des essais d'accélération notamment (lire Moto Journal de cette semaine par exemple – NDLR). La mienne va servir à faire une prestation au stade de France en ouverture d'un match de rugby, elle est aussi à la disposition de Ducati France et des concessionnaires qui veulent l'exposer. Voilà, on cherche aussi à faire parler de la machine par ce biais là et surtout continuer à entretenir le mythe…