Les pick-up bientôt soumis au malus
Les pick-up ne devraient bientôt plus être épargnés par le malus. L'amendement déposé par des députés a été adopté par la commission des finances de l'Assemblée nationale.
La nouvelle grille du malus automobile a été dévoilée fin septembre lors de la présentation du projet de loi de finances 2019. Mais si le barème est fixé, des députés veulent modifier des règles d'application en passant par les amendements.
Première évolution dans les cartons : la fin de l'exonération pour les pick-up. Un amendement a été déposé par la députée France Insoumise Mathilde Panot. Celui-ci a été adopté hier (jeudi 11 octobre) par la commission des Finances de l'Assemblée Nationale.
Actuellement, en étant considérés comme des engins utilitaires destinés aux professionnels, les pick-up échappent au malus et à la taxe sur les véhicules de société. Mais les pick-up sont détournés de leur usage initial, en étant achetés par des particuliers, qui profitent aussi de l'exonération.
Un non-sens écologique pour beaucoup et un manque à gagner de 200 millions d'euros pour l'État, car il se vend environ 20 000 pick-up par an (ce qui reste quand même une goutte d'eau dans un marché français qui immatricule deux millions de voitures par an) et quasiment tous les modèles seraient soumis au malus maximal de 10 500 € (dès 185 g/km de CO2).
Toutefois, la réforme du malus devrait épargner les professionnels qui utilisent vraiment un pick-up dans le cadre de leur travail. L'exonération pourrait ainsi rester en vigueur pour les modèles à simple cabine, avec trois places maximum.
Bientôt un double barème essence-diesel ?
Autre idée qui fait son chemin : celui d'un double barème du malus, qui ferait la distinction entre l'essence et le diesel, un projet porté par les députés de la commission environnement de l’Assemblée nationale. Un amendement a été proposé par le député La République en Marche Damien Pichereau, qui voudrait que le malus pour les voitures à moteur diesel commence dès 98 g/km de CO2, contre 117 g/km pour les autos abreuvées au sans-plomb.
Ces députés veulent ainsi mettre fin à l'avantage du diesel face au malus. Pour eux, si les diesel rejettent moins de CO2, "ils émettent des quantités importantes de polluants, en particulier les particules fines". Ils pointent du doigt le paradoxe d'un système fiscal qui avantage le diesel alors que ce serait contraire "aux engagements français pris dans le cadre de la politique mise en œuvre contre le changement climatique et le respect des accords de Paris", selon Damien Pichereau, cité par Autoactu.
Le souci, c'est que la chute des ventes de voiture diesel a entraîné une hausse du niveau moyen de CO2 émis par les véhicules immatriculés en France ! Pénaliser davantage le gazole ne va pas arranger les choses à court terme.
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