Contrôle Technique : la moto est le « bon élève » du parc roulant
Trois mois après la mise en place du contrôle technique pour les deux-roues motorisées en France, les premières observations révèlent que les motos, notamment celles de plus de 50 centimètres cubes, sont les « bons élèves » du parc roulant. Avec un taux de contre-visite d'environ 10%, les motards s'en sortent mieux que les automobilistes.
Depuis le 15 avril, date de l'instauration de cette nouvelle obligation, le centre de contrôle Autovision de Versailles a vu défiler plusieurs motos par jour. Christian Delavault, propriétaire d'une Yamaha R1 de 2008, a récemment fait contrôler sa moto. Malgré son appréhension, il a passé le test avec succès après une inspection de 78 points pour 70 euros.
L'objectif de ce contrôle technique est double : améliorer la sécurité des véhicules de catégorie L (motos, scooters, voitures sans permis) et limiter leur pollution. À partir du 1er mars 2025, le niveau sonore sera également contrôlé pour sanctionner les pots d'échappement illégaux.
Romain Thevard, gérant du centre de contrôle de Versailles et motard lui-même, confie sur Le Figaro : « on n’était pas forcément pour au début, mais on a un peu changé. » Il a pu constater des anomalies comme des fuites de joint SPI ou des poignées de frein défectueuses sur des scooters.
À ce jour, 57 % des centres de contrôle français ont demandé une extension d’agrément pour inclure les deux-roues, afin de ne pas perdre les clients motards. Cependant, la Fédération des motards en colère (FFMC) continue de s'opposer à cette mesure, la qualifiant de « taxe supplémentaire » et appelant au boycott. Une manifestation nationale est prévue pour le week-end des 21 et 22 septembre, et la FFMC a déposé deux recours devant le Conseil d’État.
Malgré ces oppositions, les premières données montrent que les motos sont en bon état général comparé aux scooters (22,5% de contre-visites) et aux voitures sans permis (34% de contre-visites). Le principal motif de refus pour les motos est la pollution, suivi de l'usure des pneus et de la visibilité des plaques d'immatriculation.
Christian Delavault, soulagé d'avoir passé le contrôle avec succès, conclut : « ça fait toujours suer de sortir de l’argent. Mais on le fait depuis des années pour les voitures, c'est logique de le faire pour les motos. »
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