Caradisiac Moto. Bonjour Alexandre. Merci d'avoir accepté de répondre à nos questions. Peux-tu tout d'abord nous faire un résumé de ta carrière d'organisateur? Alexandre Pierquet. J'ai commencé ma carrière d'organisateur de rallyes en voitures anciennes grâce à un guide de voyages en voitures de collection que j'ai créé il y a dix ans. Ce guide m'a permis de rencontrer de nombreux amateurs de voyages. Très vite, on m'a demandé d'organiser des rallyes associant voyages et hébergements, chose qui n'a pas été difficile puisqu'à la base, je suis passionné de voyages par la route, que ce soit en voiture ou à moto. CM. Et comment t'est venue l'idée d'organiser ce "Rallye Hubert Auriol Classic"? AP. Alors ça, c'est une question que beaucoup de personnes m'ont posée. Il faut savoir qu'Hubert était un ami de longue date et il m'avait approché pour éditer sa biographie car j'ai, parallèlement une société d'éditions. Nous avons travaillé pendant deux ans en étroite collaboration pour l'édition et la promotion du livre. Cela m'a amené à rencontrer ses amis, mais aussi tout son entourage. Quand Hubert est parti, on s'est dit avec ses copains: "Le lien, c'était Hubert, qu'est-ce qu'on pourrait faire pour continuer à se voir?". C'est comme ça que j'ai eu l'idée de faire ce rallye. Il faut savoir que j'ai souvent invité Hubert à des rallyes et il était très accessible et proche du public. Il m'avait donné beaucoup de conseils quant à l'organisation et c'était une façon pour moi de continuer à le faire vivre et de partager ça avec son entourage. CM. Et ça s'est mis en place comment? AP. En fait, ça s'est mis en place comme ça. Je ne vais pas dire que l'on a pris ça à la rigolade au début mais on a eu de belles opportunités. Les gens sont venus à nous dès que nous avons eu l'idée et chacun a apporté sa pierre à l'édifice. Tout cela s'est fait avec une bande de copains passionnés du Dakar qui se sont proposés et qui ont tous eu leur rôle dans l'organisation de ce rallye de Versailles à Sête. CM.Quel bilan tu tires de cette première édition? AP. Le bilan que je tire de cette première édition, c'est que les participants ont été très satisfaits de l'ambiance, mais aussi de l'avoir fait. Beaucoup étaient des anciens du Dakar, eux et leurs machines ne sont plus tout jeunes et cela représente un petit exploit pour eux de faire ces 900 kilomètres en deux jours. Pour ce qui est de l'ambiance, je m'attendais à ce qu'il y ait du monde mais pas à ce point-là. Il y a eu un réel engouement aux étapes mais aussi sur la route à tel point que les motards nous ont dit: "On n'avait pas besoin de road book puisqu'il y avait les gens aux bords des routes et sur les ronds-points pour nous indiquer la route..." Sur un tel parcours, ça en fait du monde. Maintenant, la pression est forte demande pour que nous organisions une deuxième édition. Il faut quelle soit encore mieux que la première. Techniquement, nous avons des petites choses à améliorer mais nous allons garder l'esprit qui est de rendre un hommage à Hubert. Nous allons faire revivre à ceux qui l'ont vécu et faire vivre à ceux qui n'ont pas pu ce qu'était cette première étape de ce rallye mythique avant d'embarquer pour l'Afrique. CM. Donc c'est déjà bien parti pour la deuxième édition? AP. Oui, la date est déjà fixée. Ce sera le samedi 30 septembre et le dimanche 1er octobre. Nous avons lancé cette deuxième édition lors du Salon Moto Légende où nous avions un stand. CM. D'une manière plus générale, nous constatons que les sports mécaniques sont de plus en plus contestés par des mouvements écologistes. Rencontrez-vous des difficultés à mettre en place ce type d'événement? AP. Non, j'ai une certaine habitude et nous n'avons pas rencontré de difficulté lors de cette première édition. Il faut dire que j'avais des correspondants locaux très impliqués. On s'est plutôt rendu compte qu'il restait énormément d'amoureux de sports mécaniques et de passionnés nostalgiques de ces épreuves du passé. CM. Tu souhaites rajouter quelque chose? AP. Je tiens vraiment à remercier tout le public qui s'est déplacé sur le parcours. Il nous a donné envie de revenir. On sait que nous leur avons fait plaisir car nous avons pu discuter avec eux. Nous voulons qu'ils sachent que nous avons eu le même plaisir à leur faire plaisir. CM. Merci Alexandre et à très bientôt. AP. Merci à toi.