Citroën: l'ë-C3 à 25 000 € sera lancée dès 2024
A l’occasion d’une rencontre avec une poignée de journalistes, le nouveau patron de Citroën Thierry Koskas a dévoilé les grands axes de la relance de la marque. Première étape, le lancement d’une C3 électrique à moins de 25 000 € en début d’année prochaine.
Allez hop, direction l’ADN ! Cet acronyme d’Automotive Design Network désigne le centre de style du groupe Stellantis situé à Vélizy-Villacoublay (78), bâtiment qui n’ouvre qu’assez rarement ses portes à la presse.
Mais c’est là que Caradisiac, en compagnie d’une poignée d’autres médias, a pourtant été invité cette semaine à rencontrer Thierry Koskas, nommé Directeur général de Citroën le 1er mars dernier, casquette qui s’ajoute à celle de Directeur des ventes et du marketing du groupe Stellantis, poste qu’il occupe depuis 2019.
Polytechnicien et « bagnolard » patenté, également amateur de cuisine et de moto, il avait notamment dans une autre vie piloté le lancement de la gamme électrique chez Renault, entreprise où d’aucuns l’imaginaient bien succéder un jour à Carlos Ghosn. Mais la vie (un peu) et Carlos Tavares (beaucoup) en ont décidé autrement.
"Rendre l'électrique abordable"
Ce dernier a ainsi chargé Thierry Koskas de piloter la renaissance de Citroën, marque dont l’objectif est à la fois de faire passer sa part de marché européenne au-dessus des 5% (contre 3,3% l’an dernier) et de constituer un moteur de croissance pour Stellantis en Inde, en Amérique latine et dans certains pays d’Asie.
Cette relance doit se déployer sur 5 axes : proposer une gamme cohérente et simplifiée (pas plus de 3 versions différentes par produit, nombre d’options limitées), avec des prix calculés au plus juste, ceci s’accompagnant d’une communication repensée : «on veut retrouver l’audace et le sens de la provocation qui caractérisaient la marque dans le passé », précise Thierry Koskas, qui fait notamment référence à l’âge d’or des années 80, avec la Visa sautant d’un porte-avion pour ressurgir sur un sous-marin, ou bien encore ces campagnes pour la CX mettant en scène Grace Jones. « Il faut retrouver une dynamique commerciale et marketing ». Le tout s’appuiera sur un réseau à la présentation revue, voulue plus colorée et plus moderne, et des ambassadeurs de la marque en adéquation avec ses valeurs.
En Europe, et sans surprise, la mission de Citroën est simple : « le défi est de rendre l’électrique abordable », martèle Thierry Koskas. On en aura l’illustration dès l’automne avec la présentation de l’ë-C3, modèle qui synthétise les nouvelles ambitions de la marque.
Un an d'avance sur Volkswagen
Affichée à moins de 25 000 € (hors aides) et d’une longueur inférieure à 4 mètres, cette citadine assemblée en Europe (Trnava, en Slovaquie) définira les canons du renouveau Citroën, tant sur le fond que sur la forme. « Désormais, on va reconnaître une Citroën 500 mètres devant et 500 mètres derrière », clame Thierry Koskas.
L’ë-C3 proposera une autonomie de l’ordre de 300 km et, nous est-il promis, satisfera aux normes de la marque en termes de confort et de technologie. Son lancement commercial est programmé début 2024, soit plus d’un an avant la Volkswagen ID.2 qui arrivera sur le même créneau de la voiture électrique accessible.
Une avance plutôt bienvenue d'un point de vue commercial, même si l'ë-C3 devra aussi ferrailler avec la nouvelle et très prometteuse Renault 5 électrique, lancée elle aussi au printemps 2024 et promise à un tarif abordable.
Enfin, s’il est précisé que l’ë-C3 est bien conçue comme « BEV native » et non comme un modèle thermique auquel on greffe un moteur électrique, il est possible, sinon probable, qu’elle reçoive aussi des petits moteurs thermiques de façon à proposer des tarifs plus accessibles encore. En attendant que l’électrique soit majoritaire, le bon vieux moteur à essence reste important si l’on veut assurer de bons volumes de vente.
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