Cinéma : Michael Bay le destructeur
S'il n'est pas un cinéaste d'art et d'essai, le réalisateur américain aura au moins inventé un genre : le "bayhem", contraction de "Bay" et de "mayhem" (chaos). Dans son dernier film, Ambulance, Michael Bay ne déroge pas à sa marotte : la destruction de voitures. Dans une interview, il revendique même le record en la matière.
D'accord, il n'est ni Charlie Chaplin, ni Orson Welles. Mais le réalisateur américain a un talent certain pour diriger d'énormes équipes, gérer de très gros budgets et rapporter pas mal de millions de dollars aux studios qui l'emploient. Mais de la série Transformers à Ambulance (actuellement en salles) en passant par 6 Underground, l'homme a une autre marotte : la destruction, par crash parfois, et par explosion souvent, de centaines de voitures.
Une spécialité que le cinéaste revendique d'ailleurs ouvertement. Dans une interview au site américain Screenrant, il affirme "en avoir détruit plus que n'importe quel réalisateur dans l'histoire". Soit. Et de raconter qu'en visite dans une usine automobile chinoise, il a interpellé le technicien chargé des crash-tests en ces termes : "Je ne suis pas impressionné, mec. D'accord ? J'ai crashé plus de voitures que tu ne l'as jamais fait dans ta vie."
On peut, évidemment, juger que ces affirmations sont, au mieux, immodestes, mais il est certain que l'homme a quelques faits d'armes en la matière, rien que dans son dernier opus. Le scénario d'Ambulance, comme celui de tous ses films est assez simple. Deux braqueurs s'emparent d'une ambulance pour s'enfuir, sauf qu'à son bord se trouvent un policier blessé et une infirmière. S'ensuivent deux heures de courses-poursuites intenses et de crashs en tout genre de tout ce qui roule et vole.
On peut se moquer du manque d'humilité de Bay, mais son banquier quant à lui, ne se moque pas de lui. Ambulance a déjà rapporté près de 18 millions de dollars aux studios, et la franchise Transformers, ces robots qui, pour rappel sont des autos et des camions dans le civil, ont engrangé près de 4 milliards depuis ses débuts.
Et puis, Michael Bay est à l'origine d'un genre, le "bayhem", contraction de "Bay" et de "mayhem" (chaos). Un genre cinématographique très repris depuis et pas toujours avec le même talent, du moins en matière de narration explosive. Du coup, si l'homme aux centaines de voitures détruites ne reste pas dans les annales du cinéma pour son style, au moins y entrera-t-il pour avoir inventé un type de film.
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