Caradisiac au Salon de Monaco 2019
Le 3e salon de Monaco a ouvert ses portes et la principauté accueille un mix d'autos assez étonnant, où se mélangent les dernières nouveautés et de drôles de curiosités entre port de plaisance et luxueux appartements, au pied du rocher et de ses hautes falaises.
On a souvent tendance à oublier à quel point Monaco aime l'automobile. Pour s'en rendre compte, il suffit de passer le Cap d'Ail et de plonger dans la baie, au milieu des innombrables bâtiments qui trônent sur ce morceau de pierre de 2 kilomètres carrés, pour s'en rendre compte. La circulation routière y est toujours très importante, et la conduite est ce que l'on qualifiera de "Latine", proximité avec l'Italie oblige.
C'est un petit bout de terre considéré comme un paradis fiscal qui n'a jamais caché son amour pour les quatre roues. Et c'est aussi un bonheur pour les amateurs d'autos, qui peuvent venir faire un saut au "SIAM" (Salon international automobile de Monaco).
Avant d'arriver au salon, il faut se garer, et là, c'est tout sauf une tâche compliquée. Il faut savoir qu'il y a plus de parkings souterrains à Monaco qu'à Lyon ou Marseille. Et contrairement à ce que l'on pourrait imaginer, les tarifs sont très attractifs. Si le stationnement en plein air dans les rues est presque impossible tant les places sont rares, il est plus qu'aisé à quelques mètres sous terre. L'accès au salon est donc une formalité.
Un rapide tour par le Quai Antoine 1er et la Rascasse avant de débuter la visite du salon, logé sur le Quai Albert 1er, "avec vue" sur les innombrables navires de plaisance. Si certains constructeurs jouent au jeu de celui qui a la plus grosse, que dire du marché naval !
Salon de Monaco, entre nouveauté, patrimoine et… exotisme
Premium et Italie
Le salon en question n'est pas grand, mais il comporte cette année quelques autos assez incroyables. Mais avant cela, il faut passer par les stands plus classiques, et nous pouvons en tirer quelques conclusions. Il y a quelques années, le premium "monégasque" était archi dominé par les groupes allemands : BMW (Mini, BMW, Rolls-Royce), Volkswagen (Volkswagen, Audi, Porsche, Bentley, Lamborghini…) et Mercedes (Smart, Mercedes, Maybach).
Mais ce salon est l'occasion de constater que deux marques progressent depuis quelque temps : Lexus, d'abord, mais aussi et surtout Volvo, qui expose plusieurs nouveautés dont la récente V60. Et dans les rues de Monaco, cela se confirme : Volvo et Lexus gagnent (un peu) de terrain. Pas assez pour discuter l'hégémonie allemande, mais il y a aujourd'hui un peu plus de variété sur le bitume.
Monte-Carlo et Italie étant voisins, il y a une belle présence du groupe Fiat : Maserati (Ghibli et Levante), Alfa Romeo (Stelvio et Giulia) et surtout Fiat/Abarth, avec les 500 et 124.
Si l'écologie fait partie du thème du salon de Monaco, il faut se rendre à l'évidence : ce n'est pas vraiment la préoccupation des locaux. Les incitations fiscales pour acheter des autos moins gourmandes sont inexistantes, et la tendance reste surtout au premium et au grand luxe. Mais, curieusement, une marque venant d'une contrée lointaine fait une petite percée. Eh oui, Tesla se voit de plus en plus à Monaco ! Nous avons même eu l'occasion de croiser deux Model 3 circulant dans la principauté, qui a déjà adopté la "baby" Tesla.
De quoi rêver
Evidemment, que serait un salon automobile à Monaco sans la part de rêve. Lamborghini expose notamment trois Huracan, dont une jolie Performante, et Ferrari est présent avec une 488 et une 488 Pista des plus voyantes. Les clubs de voitures anglaises sont de la partie avec du Rolls-Royce et du Bentley en embuscade sur la moquette du salon, et Porsche affiche fièrement sa 911. Tiens, d'ailleurs, pour tout vous dire, celle qui a retenu notre attention, c'est… elle !
On a en effet souvent tendance à tirer sur la 996, la plus mal aimée des 911, mais mettons un instant de côté l'objectivité pour vous dire notre ressenti sur la jolie 996 Turbo cabriolet croisée à Monaco : cette génération, et dans une telle configuration, a finalement du charme. Et puis c'est encore (quoique plus pour très longtemps vu les envolées de prix) le moment d'investir pour une 996 avant qu'elle aussi ne subisse les foudres de la spéculation.
Quelques raretés sont donc présentes, comme nous vous l'annoncions. A commencer par cette très expressive Dallara Stradale, dont nous vous parlions sur Caradisiac il y a deux ans. Une auto développée par le spécialiste de la compétition, qui a fait appel à un bloc Ford Ecoboost de 400 ch dans une construction affichant un peu moins de 900 kg sur la balance.
Et puis il y a cette Vulcano Titanium. Une auto unique (au sens propre comme figuré) qui a été vendue 2,5 millions d'euros il y a quelque temps déjà. Sa particularité, pour se permettre un tel prix ? Une carrosserie entièrement faite de titane, qui a nécessité 10 000 heures de travail en Italie chez l'artisan Icona. Un drôle d'engin qui abrite un V8 6.2 Chevrolet compressé de 670 ch…
Retour en photos sur le Salon de Monaco 2019
Notre coup de coeur du salon : une Jannarelly Design-1. Une marque fondée par deux Français. L'auto repose sur un châssis spécifique tubulaire articulé autour d'un V6 3.5 Nissan de 310 ch en position centrale arrière. Et comme l'auto ne pèse que 810 kg, vous imaginez bien les performances…
Nous pourrions passer de longues minutes à admirer les détails chez Lamborghini…
Ferrari expose une 488 Pista.
La particularité de ce minuscule stand ? De la compétition… "écolo" ! La marque Tecno et sa supercar Nanni Galli (du nom du pilote italien). L'auto fonctionne au GPL avec un V8 4.7 d'origine Alfa Romeo. Et le karting, lui, est 100 % électrique, avec 50 ch et une vitesse de pointe de 140 km/h pour 15 minutes de fonctionnement à fond sur une charge.
Le spécialiste Porsche belge LLM Meca Sport expose cette 911 à moitié désossée sur un banc. Le préparateur et restaurateur a eu la bonne idée de poser des miroirs au sol pour voir la mécanique par-dessus. "Brillante" idée !
Photos (21)
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