BYD va s’implanter en Hongrie

La nouvelle n’est pas officialisée, mais provient d’une source interne relayée par la presse allemande (Frankfurter Allgemeine Sonntagszeintung). Une nouvelle qui n’est pas vraiment une surprise puisque la firme est actuellement en plein recrutement dans le pays. La France s’est donc fait griller la politesse par ses voisins hongrois.

Cette implantation permettra-t-elle aux modèles du constructeur de bénéficier du bonus écologique ? La réponse aura lieu le 15 décembre prochain lorsque les critères pour son obtention seront connus. Dans tous les cas, cela permettrait de se prémunir de certaines réglementations protectionnistes.

Avec ce futur site de production, BYD compte bien poursuivre son offensive en Europe. La marque est en plein boom au niveau mondial puisque sur les trois premiers trimestres 2023, elle a écoulé un peu plus d’un million de voitures, soit 80 % d’augmentation. Elle est même en passe de doubler Tesla !

Malgré une main-d’œuvre plus chère en Hongrie qu’en Chine, les modèles BYD devraient rester compétitifs. C’est ce qu’assure la banque suisse UBS, grâce à un temps de production très réduit (moins de cinq heures par voiture) et une maîtrise totale de la fabrication des batteries. Toujours d’après la banque suisse, la production en Europe serait toujours moins chère de 25 % par rapport à la concurrence occidentale.

Une Dolphin qui pourrait faire mal

Pour couronner le tout, BYD possède une gamme de produits cohérents. Le SUV Atto 3 se révèle richement équipé, confortable, habitable et sérieusement construit. Sans casser pour autant les prix, il présente un rapport tarif/prestation intéressant. L’autre menace pour les constructeurs européens vient de la berline compacte Dolphin. Cette concurrente des Renault Megane E-Tech et autre Volkswagen ID.3 est actuellement vendue à partir de 33 990 €, hors bonus déduit.

Si les prestations de ces dernières sont supérieures, notamment pour le comportement routier et les sensations de conduite, la petite BYD a de quoi perturber sérieusement le marché.

Il reste la grande berline Seal, un modèle plutôt d’image à l’aspect soigné et aux caractéristiques techniques très intéressantes (jusqu’à 570 km d’autonomie). Avec cette dernière, BYD attaque frontalement Tesla.

Il reste encore le réseau, aujourd’hui balbutiant. Mais là encore, ce n’est qu’une question de temps puisqu’il est prévu 500 points de vente d’ici 2024.

Produits adaptés aux attentes des clients européens, implantation d’une usine en plein cœur de l’Union, réseau en développement, BYD ne compte pas s’arrêter en si bon chemin.