Budget pour les infrastructures : la vignette pour certains véhicules pourrait être adoptée
C'est aujourd'hui que seront rendues publiques les conclusions du long rapport sur les priorités à donner aux infrastructures en France. De grands travaux sont à prévoir, notamment dans le ferroviaire, et pour les financer, le conseil d'orientation des infrastructures propose une vignette pour les camions, utilitaires légers et véhicules étrangers.
L'ancien député Philippe Duron codirige aujourd'hui le COI, le "Conseil d'orientation des infrastructures". Un projet mis en place par la ministre des Transports il y a quelques mois et qui vise à donner une idée précise au gouvernement des actions à réaliser en priorité en France, et de ce que l'on peut laisser pour le moment de côté, que ce soit dans le transport routier, ferroviaire ou maritime.
Certains grands projets semblent avoir la priorité absolue pour Philippe Duron, comme la "rénovation des nœuds ferroviaires", notamment à Marseille, Lyon et Toulouse. Mais ce qui attire notre attention dans l'interview accordée à nos confrères du Parisien concerne le financement de ces grands travaux.
Si certaines économies peuvent être faites, il faudrait malgré tout trouver 600 millions d'euros par an. Pour ce faire, le rapport préconise au gouvernement de mettre en place une vignette spéciale pour les camions et utilitaires légers, mais aussi pour les véhicules étrangers.
"Nous proposons d'instaurer une redevance temporelle (vignette) pour les poids lourds et les véhicules utilitaires de livraison. Les véhicules étrangers contribueraient à l'effort ; elle rapporterait chaque année 320 millions d'euros pour les seuls poids lourds".
Les chauffeurs de taxi et de poids lourd seraient aussi dans le viseur : "Les professionnels de la route comme les chauffeurs de taxi ou de poids lourd bénéficient d'une niche fiscale de 1 milliard d'euros par an. Avec le rapprochement de la fiscalité du diesel de celle de l'essence, cette niche va atteindre plus de 3 milliards d'euros. Il ne s'agit pas de la remettre en question, mais il ne serait pas illégitime qu'une part finance les infrastructures qu'ils détériorent. On lance le débat."
En effet, le débat risque de démarrer prochainement et promet d'être certainement assez vif avec ces deux catégories professionnelles si ces mesures sont validées par la suite par le gouvernement.
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