Entre Fiat-Chrysler et les airbags, c’est une relation sous pression qui fait gonfler la liste d’attente dans les ateliers des concessions. Car les dysfonctionnements dans ce domaine entraînent des campagnes de rappels qui concernent avant tout les États-Unis. Et c’est parfois un casse-tête. Car, si pour certains modèles du groupe, on rappelle parce que le déclenchement des coussins de sécurité est sujet à caution, pour d’autres, on convoque en raison d’un doute exactement contraire.
C’est le genre de nouvelle qui ne fait pas bon effet et qui rappelle surtout un cas précédent : celui de Volkswagen. Un rapprochement d’autant plus évident que ce sont les mêmes effets d’une cause identique qui amènent le groupe Fiat Chrysler à avoir affaire à la redoutable justice américaine : celle d’un soupçon de manipulation des moteurs diesels de la gamme italo-américain en vue de les rendre plus vertueux qu’ils ne le sont en réalité au regard des normes antipollution.
Il va y avoir un pic d’activité dans les concessions du blason Fiat Chrysler Automobiles NV. La faute à une vague de rappel conséquente puisque pas moins de 1,25 million va être convoqué. Et l’affaire est d’autant plus sérieuse qu’elle prend sa source dans un accident ayant un fait mort et deux blessés. Les faits se produisent aux États-Unis ce qui est à prendre comme une circonstance aggravante. Car là-bas, ça rigole moins qu’ailleurs dans ce genre de cas. Et c’est tant mieux.
C’est comme un juste retour des choses. Alors qu’il venait d’être élu et tandis qu’il se préparait à peine à sa prestation de serment pour sa prise de fonction, le désormais président des États-Unis dégainé les sermons. Rappelant les points d’un programme arc bouté sur l’Amérique, il tançait les constructeurs automobiles coupables de délocalisation. Ces derniers ont rapatrié les dollars et promis des usines. Et font aussi leur devoir de mémoire sur la campagne présidentielle en demandant les contreparties.
Heureux sont les ignorants dit-on et dans le cas de l’industrie automobile, on se persuade qu’il en était mieux ainsi avant. Avant quoi ? Le « dieselgate » bien sûr qui a porté un coup à la crédibilité de cet univers jusque-là libre comme l’air. Mais maintenant qu’on les identifie comme des pollueurs, l’atmosphère a changé. Volkswagen a lui seul a ébranlé un édifice que l’on croirait reposer sur du sable. Le spleen gagne des dirigeants qui intéressent la justice. Le patron du groupe Fiat Chrysler a même le moral à zéro.
Après Volkswagen, Renault et Fiat, c’est maintenant au tour de PSA d’être visé par l’enquête sur la fraude aux émissions polluantes. Une nouvelle qui laisse le groupe abasourdi.
Voilà une information qui ne va pas lever les doutes de collusions entre les États et leurs constructeurs automobiles. Depuis l’éclatement du scandale du « dieselgate », la façon dont sont mesurées les émissions polluantes est sur la sellette. L’Europe s’interroge et recherche la voie d’une procédure indépendante d’homologation qui semble bien difficile à trouver. Avec cette suspicion venue d’Italie, les choses pourraient brusquement s’accélérer.
L’enquête sur la fraude aux émissions polluantes de moteurs diesel se poursuit. Hier soir, la répression des fraudes a annoncé avoir transmis ses conclusions sur Fiat Chrysler à la justice.
Attention, espèces menacées d'extinction dans la jungle automobile. Si certaines peuvent être sauvées, d'autres sont appelées à disparaître à plus ou moins long terme pour diverses raisons : évolution technologique, réglementations, nouveaux goûts des automobilistes…
Après les tweets comminatoires d’avant la prise de fonction, voici la rencontre bien réelle entre le désormais président des États-Unis Donal Trump et les constructeurs automobiles américains. Un trio composé de Ford, Fiat Chrysler et General Motors, pointé du doigt pour leur délocalisation au Mexique voisin, et qui s’est fendu depuis d’annonces mariant la sincérité avec la communication. Une entrevue où tout le monde est sorti content.
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