Contrairement à la première journée, la température était clémente malgré une petite brume tenace. Jean-Marie Farina qui sniffe des barils d'essence en hiver pour passer le temps rêvait d'être en Suède pour l'ouverture du WRC mais faute de commanditaires, il a retrouvé de vraies bonnes effluves de carburant de compétition et de quoi mettre devant l'objectif en venant sur le circuit Paul Ricard shooter les protagonistes toujours plus nombreux de cette mise en train hivernale d'avant saison appelée Winter Series.
Avec l'arrivée de plusieurs Seat Supercopa, le plateau s'est diversifié offrant quelques visions inédites et toujours étonnantes, notamment le contraste entre barquettes Radical et « monstrueuses » Seat Leon. Je vous laisse apprécier le travail de JM Farina dans le portfolio et vous encourage à les regarder en grande taille pour apprécier les figures de style de certains, les roues levées, les carrosseries abîmées, les bagarres serrées (très), quelques beaux filés, des vues de stand intéressantes … etc
Pour le résumé des courses, ça se passe ci-dessous
Course 1 : Karim Ojjeh au bout du suspense !
Parti de la pole avec la Radical/Greaves, Karim Ojjeh doit faire face à la Ferrari du Black Bull Racing pilotée par Mirko Venturi. L'Italien s'empare des commandes et les conserve jusqu'au quatrième tour. Les deux hommes de tête s'échangent la première position à plusieurs reprises avant que Ojjeh ne prennent quelques longueurs. La bagarre est intense : avec la Radical de Franck Budet, le trio de pointe se tient en moins d'une seconde, bientôt rejoint par la Ferrari de Lorenzo Bontempelli ! Après 12 tours, Ojjeh perd une dizaine de secondes et rétrograde au quatrième rang. Il entame alors une belle remontée, tandis que Bontempelli et Venturi s'expliquent. Le pilote de la Radical/Greaves Motorsport revient à grandes enjambées pour finalement repasser en tête dans l'avant dernier tour ! Il s'impose sur le fil devant la Ferrari/Kessel Racing de Bontempelli, vainqueur en GT, et celle de Broniszewki. Grand animateur de la course, Venturi a écopé de 30 secondes de pénalité. Quant à Franck Budet, il a dû s'arrêter quelques minutes avant le terme. Roland Berville, sur la Porsche/Almeras, et John Hartshorne, sur la Formula Le Mans/Neil Garner, complètent le quinté, tandis que Igor Tananov l'emporte en catégorie Trophée avec la Seat/Boutsen Energy Racing.
Course 2 : Succès pour Jacob Greaves.
Après un départ mouvementé, c'est Nicolas Powilewicz qui emmène la meute, devant Jacob Greaves. Les deux Radical précèdent trois Ferrari, celles de Philipp Peter, Thomas Kemenater et Ronnie Kessel. Deuxième sur la grille, la FLM/JMB pilotée par Roberto Plati pointe à la sixième place. Si Powilewicz domine, il doit repasser par les stands pour observer un drive-thru (départ anticipé). Même pénalité pour Peter. Le Top 3 est ainsi chamboulé : la Radical/Greaves n°41 est désormais solidement en tête, devant la Ferrari de Kemenater et celle Kessel. La hiérarchie est bien établie mais Powilewicz n'a pas dit son dernier mot au volant de sa Radical. Il remonte dans le classement et, après une belle passe d'armes avec Kessel, grimpe sur le podium dans les tous derniers instants. Jacob Greaves n'a pas été inquiété pour la victoire générale, tout comme Thomas Kemenater en GT. En Trophée, Igor Tananov bisse.
Course 3 : Sans faute pour Greaves Motorsport.
Si Franck Bodet conserve le bénéfice de sa pole position à bord de la Radical n°2, Nicolas Misslin connaît un envol difficile : deuxième avant le drapeau vert, il occupe la 12e place à la fin du premier tour (il remontera jusqu'à la sixième position après quelques minutes). Franck Bodet s'échappe légèrement, tandis que la Ferrari/Kessel n°20 chipe le deuxième rang à la Radical/Greaves de Karim Ojjeh. Ce dernier parvient à dépasser la F430, qui doit céder une autre position, au profit de la voiture sour du Kessel Racing, la n°22. L'ordre reste ensuite inchangé jusqu'à la mi-course, alors que la Ferrari du Black Bull Swiss Racing, jusque là 5e, écope de deux pénalités (départ anticipé et vitesse trop élevée dans les stands).
Après les changements de pilotes, la Radical/Greaves fait figure de nouveau leader. Jacob Greaves devance d'une très courte tête la Radical de Nicolas Powilewicz. qui ne tarde pas à reprendre les commandes. Malheureusement, le pilote tricolore va être pénalisé pour non respect de la période de ravitaillement. Il ne baisse pas les bras pour autant et se maintient au deuxième rang, laissant la victoire, une de plus, au Greaves Motorsport. Troisième au Scratch, Kessel Racing s'impose en GT par l'intermédiaire du duo Broniszewski/Peter. Black Bull Swiss Racing et Pro GT by Almeras terminent dans le Top 5 et montent sur le podium en catégorie, tandis que Igor Tananov réalise la passe de trois parmi les voitures de tourisme.
Prochaine et dernière manche de la Winter Series le 6 mars
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