Souple à bas régime (35 mkg dès 2 500 tr/mn), ce bloc enchante autant par sa disponibilité dès les plus bas régimes que par son punch ! Civilisée en ville, la bouillonnante A1 quattro n’attend pourtant qu’une seule chose : que votre pied droit donne le signal du départ pour allumer la mèche ! Une chose dont on ne va surtout pas se priver, dès la sortie de Calvi, en empruntant la corniche. Gaz à fond, on se trouve catapulté vers l’horizon avec une vigueur insoupçonnable (0 à 100 km/h en 5,7 sec). L’A1 quattro envoie plus fort qu’une Mini préparée par John Cooper Work (211 ch), et sans faiblir, bien au-delà des 200 km/h (245 km/h maxi). Mais plus que ces valeurs, fort respectables, c’est surtout l’art et la manière d’y parvenir qui méritent d’être soulignés. Contrairement aux Audi RS dotées naturellement du quattro, toutes ultra-performantes, mais parfois ennuyeuses à conduire tant elles se montrent trop parfaites, cette petite A1 se montre au contraire très vivante à conduire dès que l’on adopte une allure crapuleuse.
Un miracle d’abord auditif, que l’on doit aux bruits de la soupape de décharge du gros turbo, qui hurle comme un diable sa hargne en dolby stéréo dans l’habitacle, au-delà des 3 000 tr/mn. Cramponné au petit volant en cuir à la prise en main parfaite, on passe à la volée les 6 rapports, la boîte offrant un guidage et un verrouillage parfaits. Pour un peu, on se croirait revenu sur ces routes sinueuses de l’île de Beauté, à la belle époque des redoutables Groupe B, du temps des Sport Quattro ! Car pour ne rien gâcher, tout est parfaitement calibré sur la méchante A1 quattro, afin d’exploiter au mieux ces belles aptitudes. C’est le cas de la direction, précise, directe et informative, ou le freinage, endurant et plein de mordant, assuré à l’avant par de gros disques de 312 mm de diamètre. Quant à l’alchimie offerte par le système quattro, qui verrouille au sol la voiture, associé à son gabarit très limité, lui conférant une agilité hors-norme, elle fonctionne à plein. Le train avant tire, le train arrière pousse, et tout travaille de concert avec un seul but : vous régaler. Bref, l’A1 quattro, c’est le pied !
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