Après la 207 THP 150 ch qui était le premier modèle de Peugeot a étrenné le moteur élaboré en collaboration avec BMW, c’est au tour maintenant de la RC d’inaugurer la version 175 ch de ce même moteur, un bloc utilisé également par la Mini Cooper S.
Ce 1.6 litres 4 cylindres 16 soupapes se caractérisant par deux arbres à cames en tête sort de l’ordinaire en raison de son calage variable en continu à l’admission (VVT conçu par BMW), du recours à l’injection directe (pression maximale de 120 bars), et bien sur par l’adoption d’un petit turbo compresseur KKK Twin-Scroll soufflant à 0,8 bar. Les gaz d’échappement sont séparés par paire de cylindres de façon à mieux exploiter leur dynamique, leurs flux se combinent en volutes (« scroll ») juste au niveau de la turbine qu’ils accélèrent jusqu’à 220 000 tr/mn. La technologie twin-scroll permet au compresseur d’air frais –entraîné par la turbine- d’entrer en action très tôt et divise le temps de réponse quasiment par 3 en comparaison d’un turbo classique.
Profitant de cette technologie du Down Sizing, ce moteur conserve toutes les qualités de la version 150 ch à savoir un couple de 240 Nm (260 avec overboost) répondant dès les régimes les plus bas (1 600 tr/min : 200 tours de plus que sur le THP) et stable sur une longue plage ( jusqu’à 4500 tr/min). Entre 1000 et 1200 tours, on a l’impression de disposer d’un moteur atmosphérique de même cylindrée plutôt « élastique », et au-delà la poussée est continue sans jamais être phénoménale. La montée dans les tours est régulière, sans inertie, mais de façon plus franche qu’avec la version 150 ch. L’arrivée de 25 ch supplémentaires ne change globalement rien à cette philosophie même si certains points ont été modifiés. Ainsi, la sonorité a été retravaillée à bas et moyen régime afin d’avoir un bruit plus valorisant mais qui soit pas entêtant à vitesse rapide stabilisée comme par exemple sur autoroute. L’autre transformation concerne les rapports de boîte. La première vitesse a été rallongée permettant d’atteindre 66 km/h tandis que les autres rapports ont été raccourcis pour renforcer les reprises. A l’usage, on est tout d’abord flatté par la sonorité légèrement rugueuse mais peu agressive. Ensuite, on apprécie la boîte bien guidée qui permet de monter ou de tomber rapidement les rapports. Idéal pour une conduite rapide. En revanche, on regrettera l’absence de côté rageur dans les tours, comme sur les GTI d’antan. Pas de on/off mais un usage au quotidien plus facile, voici donc le choix fait par Peugeot.
Même si l’augmentation de puissance ne se fait pas sentir de façon impressionnante en raison de la linéarité de ce moteur, les chronos sont plus qu’intéressants avec une vitesse de pointe de 220 km/h, un 0 à 100 km/h abattu en 7,1 s et un 1000 m D.A en 27,8 s. C’est nettement mieux que la version 150 ch donnée pour 210 km/h, 8,1 s et 29,4 s.
Pour rappel, une 206 RC, avec 5 chevaux de plus et 170 kg de moins sur la balance affichait 220 km/h en vitesse de pointe, un 0 à 100 km/h atteint en 7,4 s et demandait 28,6 s au 1000 m D.A. La Peugeot 207 RC fait donc mieux que son aieüle alors que les caractéristiques techniques étaient moins à son avantage. Parmi les autres qualités de la 207 RC, on notera également un agrément nettement plus important en raison d’une plus grande disponibilité car la 206 RC était équipé d’un moteur plus pointu. La consommation diminue également de 18%.
Si l’on dresse un comparatif rapide avec la Clio RS, cette dernière ne possède « que » 215 Nm de couple, soit moins que la Peugeot 207 RC. L’impression d’avoir un moteur un peu creux se fait sentir mais ensuite la sportive de Renault se montre plus brutale et plus rugueuse, n’hésitant pas à monter jusqu’à 7 000 tr/min, au risque de fatiguer ses occupants en raison d’une insonorisation déficiente. En ce qui concerne les performances, les différences entre la RS et la RC sont minimes. La RC est plus rapide de 5 km/h mais elle s’incline de 0,2 s au 0 à 100 km/h et de 0,3 s pour le 1000 m D.A.
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