Si nos trois modèles du jour sont tous animés par des V8, chacun dispose d’un caractère qui lui est propre.
Ainsi, le V8 BMW développe 407 ch, un couple de 600 Nm disponible dès 1 750 tr/min et il est exclusivement accouplé à une boite automatique à 8 rapports et notre modèle d’essai bénéficiait pour sa part de 4 roues motrices. Dès les premiers tours de roues, on sent que la série 6 pèse son poids. En effet, ses 1 900 kg se sentent sur la balance. Les 407 ch n’ont aucune difficulté à la propulser mais on sent une certaine inertie. Vous l’aurez compris, la Série 6 est clairement orientée GT. Dans ces conditions, pas étonnant que la sonorité soit soignée mais on lui reprochera qu’elle ne soit pas assez présente dans l’habitacle. En termes de comportement, cette Série 6 distille un excellent agrément de conduite avec des changements de vitesses imperceptibles, un confort de très haut vol qui fait tout de suite penser à une grande berline et permet d’envisager aisément de très longues distances. On peut tout de même accélérer le rythme en choisissant les modes Sport ou Sport + qui permettent ainsi de gagner en réactivité notamment au niveau de l’accélération et il est ensuite possible de passer les rapports manuellement grâce aux palettes se trouvant derrière le volant. L’efficacité est au rendez-vous avec un comportement qui frôle le sans-faute, tout en profitant d’une grande facilité de contrôle grâce aux aides électroniques peu intrusives mais aussi à la transmission intégrale très rassurante sur chaussée glissante. Sans surprise, les performances sont enthousiasmantes avec une vitesse max bridée à 250 km/h et un 0 à 100 km/h abattu en 4,9 s. Question consommation, nous avons relevé sur notre essai une moyenne de 17 l/100 km.
Pour la Maserati, c’est la GranTurismo S en boite robotisée qui s’est imposée à nous. Elle-aussi dotée d’un V8 de 4,7 l de cylindrée (contre 4,2 pour la GranTurismo classique) qui développe 440 ch et un couple de 490 Nm à 4 750 tr/min. Sur le papier, on constate que le 8 cylindres italien est nettement moins coupleux que le bavarois. Dans la réalité c’est le cas, mais l’italienne est équipée d’une boite de vitesses exemplaire pourvue du dispositif système "MC-Shift" emprunté à Ferrari qui passe les rapports en 100 ms. On aurait pu craindre que les palettes fixées à la colonne de direction soit un obstacle, c’est tout le contraire puisque leur taille importante permet au conducteur de changer les rapports à tout moment. Un vrai plaisir d’autant plus que le châssis est à la hauteur des espérances avec des passages en courbes rapides et particulièrement agiles même si le poids proche des 1 900 kg se ressent dans certaines situations. Par rapport à la BMW, la GranTurismo demande aussi, sur routes humides, quelques précautions car son tempérament de sportive pure et dure peut se traduire par quelques glissades du train arrière. Mais le principal atout réside dans sa sonorité. Grâce à un simple appui sur la touche « sport » qui ouvre des valves dans l’échappement, on profite d’une sonorité envoutante qui charmera les amateurs de sportives italiennes, même si certains la trouveront entêtante. Alors que les deux autres concurrentes sont bridées à 250 km/h, la GranTurismo, elle, est donnée pour 295 km/h en Vmax et un 0 à 100 km franchi en seulement 4,9 s. Définitivement la plus jouissive à conduire, elle est logiquement celle qui consomme le plus car il est impossible de rouler sagement. Résultat, une moyenne de 25 l/100 km
Dernier coupé de ce comparatif, la Jaguar XK. Elle a abandonné depuis 2009, son V8 4.2 pour se munir d’un 5.0 développant 385 ch et un couple de 515 Nm dès 3 500 tr/min. Dès la mise en route, le XK s’ébroue de la plus belle des façons avec une sonorité prenant aux tripes émettant un son grave. En dessous de 3500 tr/min, le V8 se veut relativement discret et permet de conduire tout en douceur. Au-delà, le XK dévoile une nouvelle facette nettement plus sportive. C’est justement cette dualité qui fait la force de la Jaguar capable de conquérir tous les types de conducteurs. En termes de comportement, le XK est agile et se tient prêt à rugir au moindre virage. Même s’il pèse 1 700 kg, il est largement moins lourd que ses concurrents du jour et cela se sent à la conduite. Le XK représente donc le compromis parfait entre la sportive GranTurismo et la GT Série 6. Toutefois, cela ne signifie pas que les performantes soient ridicules avec une vitesse maximale de 250km/h et un 0 à 100 km atteint en 5,5 s. C’est moins bien que nos deux autres coupés mais plus que convaincant. Le tout pour une consommation avoisinant les 18 litres.
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