La Swift Sport de seconde génération conserve le moteur à essence atmosphérique de 1,6 litre qui équipait la précédente. Néanmoins ce quatre cylindres évolue, grâce à l'optimisation de la distribution variable à l’admission (VVT) en augmentant la levée des soupapes et en jouant sur le temps d’ouverture, conjointement à l'adoption d'un conduit d'admission à géométrie variable. Il affiche maintenant 136 ch à 6?900 tr/mn (au lieu des 125 ch à 6?800 tr/mn) et le couple maxi progresse de 148 Nm à 160 Nm à 4?400 tours (contre 4?800 tours auparavant). Ces améliorations se traduisent également par un meilleur rendement, dorénavant dans la bonne moyenne. Comme de plus la Swift Sport abandonne la bvm5 au profit d'une boîte de vitesses manuelle à 6 rapports, la consommation mixte normée baisse de près de 10 % à 6,4 l/100 km et les émissions de CO² sont réduites de 175 à 147 g/km.
Moteur et boîte en progrès
Notre consommation moyenne réelle (pas à l'OBD) chute également de presque 10 %, à 10,4 l/100 en conduite ludique (près de 13 litres sur circuit) et peut descendre sous 8 litres en utilisation normale non dormitive.
Les montées en régime sont assez brillantes comme sur la précédente SS, plus linéaires que sur le 1.6 de la Fiesta 134 ch, surtout en raison d'un couple moins présent à mi-régimes. Il arrive progressivement entre 3400 et 4500 tours, à peine plus tôt qu'avant. Le moteur est au mieux de sa forme entre 4000 et 6000 tours, et grimpe assez brillamment au-delà. La coupure intervient à 7200 tr/min, elle arrivait trop précocement avec la mouture précédente de ce moteur, dès 6950 tours. La souplesse convenable dans le bas du compte-tours garantit un agrément de bon aloi en conduite de tous les jours, y compris en ville.
La sonorité du quatre pattes n'est toujours pas extraordinaire, mais l'insonorisation est en net progrès sur la précédente Swift Sport, surtout pour les bruits de vent. Bien aidé par la boîte 6, ceux du moteur sont également à la baisse malgré une résonance moteur qui apparaît à la vitesse légale sur autoroute sur le dernier rapport.
La boîte manuelle ne dispose pas de rapports très rapprochés afin d'exploiter au mieux le potentiel de la mécanique, la sixième surmultipliée sert à abaisser consommation et décibels sur autoroute. Un choix qui se discute sur une auto à vocation sportive. L’étagement apparaît par ailleurs satisfaisant, mais la rapidité de passage des rapports n'est pas exceptionnelle. Naturellement, il ne faut pas compter sur la sixième longue pour espérer des reprises énergiques. Avec un rapport poids/puissance très proche d'une Twingo RS, les performances sont suffisantes pour commencer à se faire plaisir, mais elles progressent à peine d'une Swift Sport à l'autre, avec par exemple 8,6 secondes sur le 0 à 100 km/h (8,7 secondes selon le constructeur), soit un à deux dixième de mieux que la précédente.
Comportement assagi
La Swift Sport a conservé son ESP déconnectable, mais a perdu de son agilité. En virages serrés, elle est plus sous-vireuse que sa devancière, et elle referme moins facilement la trajectoire au lever de pied. Heureusement, elle reste relativement agile dans les virages à moyen rayon, où elle ne se contente pas d'enrouler gentiment si le conducteur le désire comme le montre la photo ci contre. Si la maniabilité n'est plus exemplaire partout, elle reste très saine et globalement pas moins efficace que la précédente. L'empattement rallongé de 5 cm (à 2 430 mm) a trop assagi le train arrière, mais l'auto a encore gagné en stabilité à vitesse élevée en grande courbe.
Comme la précédente, la nouvelle Swift Sport est équipée de série de jantes alliage de 17’’ , chaussées de Continental en 195/45, une dimension avec laquelle le prix des pneus reste trop cher pour un budget « jeune » censé représenter une bonne partie des acheteurs, même si Suzuki cible principalement une clientèle âgée entre 30 et 40 ans. Spécialement développées pour ce modèle, les jantes font appel à processus de fabrication qui a permis d’en affiner le bord tout en renforçant sa résistance. Il en résulte un gain de poids d'un kilogramme par jante, et donc une réduction des masses non suspendues. Le rapport d'aspect de 45 ne perturbe guère le confort de suspension, dans la bonne moyenne des petites vitaminées entre 120 et 155 chevaux.
Un peu plus facile, encore plus sûre mais moins fun, la Swift Sport profite également d’une direction et d’un freinage sans tares majeures.
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