Cette troisième génération de Boxster est toujours disponible en deux déclinaisons (Boxster et Boxster S) Mécaniquement, c’est la version Boxster qui connaît le plus de bouleversements puisque le 2.9 est remplacé par un 2.7 dont la puissance augmente de 10 ch pour atteindre 265 ch malgré le downsizing. Les performances sont très proches mais la consommation et les rejets de CO2 sont en baisse très significative.
Le Boxster S conserve son 3.4 mais celui-ci gagne 5 ch pour arriver à 315 ch. Les chronos s’améliorent avec un 0 à 100 km/h abattu en 5,1 s (4,8 secondes avec PDK) et une vitesse maximale de 279 km/h, le tout pour une consommation en diminution grâce au recours à un Stop & Start mais également à une nouvelle fonction dénommée « roue libre ». Quand la boite PDK est enclenchée en mode normal, il vous suffit de lever le pied doucement de l'accélérateur pour que cette dernière se mette en roue libre, laissant le moteur tourner au ralenti ! Un dispositif déjà vu chez BMW notamment mais étonnant sur une Porsche. À noter que ce système se déclenche dès que vous changez de mode de fonctionnement.
Pour cet essai, nous avons choisi le Boxster S doté d’une boîte mécanique à 6 rapports. La transmission manuelle à 7 rapports restant l’apanage de la 911. Il est également possible d’opter pour une boîte PDK à 7 rapports, une option facturée 2 840 €. Le 2.7 est déjà grandement suffisant pour s’amuser mais le 3.4 est un pur bonheur. Plein à tous les régimes, il distille des accélérations qui vous collent au siège. Même si la boite PDK séduit majoritairement la clientèle, la boite mécanique n’est pas dénuée de charme avec une précision dans les passages de rapports et un levier qui tombe parfaitement sous la main. Performant, ce 6 cylindres possède également une sonorité envoûtante qu’il est possible encore d'accroitre avec l’échappement sport (2 176,72 €) qui amplifie la sonorité grâce à une valve active. Coté consommation, difficile de rester sage avec un tel bolide entre les mains. Sur notre parcours, nous avons ainsi relevé une moyenne de 13 l/100 km.
Au-delà des qualités intrinsèques des moteurs et les efforts faits par Porsche dans ce domaine, c’est surtout le comportement qui est exemplaire. Avec le moteur implanté en position centrale arrière, le Boxster est parfaitement équilibré et cela se ressent dès les premiers virages qui se passent à des vitesses élevées sans le moindre souci et cela est encore plus flagrant quand les virages se succèdent. On a ainsi l’impression que le Boxster vole d’une courbe à l’autre sans se soucier du type de route ou de la vitesse. Tout simplement bluffant. La peur du sous-virage excessif disparaît totalement. La direction, désormais à assistance électronique, comme sur la 911, ne fait pas l’unanimité parmi la presse mais sur notre essai, nous n’avons pas ressenti de gène particulière car elle se révèle précise et informative. Et que dire du freinage, toujours aussi impérial malgré les très nombreuses sollicitions des routes corses. Tout cela a été rendu possible grâce à l’utilisation massive d’aluminium qui permet de réduire le poids de ce Boxster d’une trentaine de kilos alors que l’équipement s'enrichit. C’est grâce à cette chasse au poids superflu qui a eu lieu dans tous les domaines (ex : nouvelle capote : - 12 kg), à l’élargissement des voies et à l’abaissement du centre de gravité, que le Boxster peut revendiquer une agilité référence dans le segment qui plaira tous les types de conducteurs en se montrant nettement moins pointu qu’une 911 quand le rythme s’accélère. Et pour ceux qui en veulent toujours plus le comportement du Boxster peut être optimisé en piochant dans la longue liste d’options comprenant notamment le Porsche Torque Vectoring qui joue le rôle de différentiel arrière mécanique (1 315 €), le Pack chrono Sport avec fonction Launch Control (1 602,34 €), les suspensions actives ou le freinage céramique (7 000 €). Preuve de tous ces progrès, les 7.58 minutes réalisées sur la Nordschleife soit 17 secondes de mieux que la précédente génération.
Enfin, la dernière bonne nouvelle réside dans le fait que cette sportivité ne se fait pas au détriment du confort, même monté en pneus de 20 pouces, ce qui lui confère une vraie polyvalence.
Au final, même si la Porsche Boxster S n’est pas la plus puissante du segment, elle s’affirme clairement comme l’une des plus performantes mais surtout comme la plus légère.
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