Des trois moteurs disponibles sur la Vignale, nous avons choisi de tester le diesel le plus puissant. Un 2.0 TDCI de 210 ch et 450 Nm de couple à un régime non communiqué par la marque mais qui selon les sensations arrive tôt, vers 1 800 tours/min. Il est, contrairement à la version 180 ch, uniquement disponible avec la boîte mécanique robotisée à double embrayage Powershift.
Et le mariage est heureux. Cette boîte est très bonne en agrément. Douce, réactive, avec un mode sport qui ne l’est pas "trop" (on pense aux DSG de chez Volkswagen) et des palettes au volant pour qui veut s’amuser un peu avec, elle permet de profiter sans complexe des 210 ch.
Ce diesel n’est pas un foudre de guerre, avec un caractère très lisse. Il apparaît plutôt comme une force tranquille. Il pousse sans coup de pied aux fesses, mais fermement et la boîte permet des reprises très honorables. Le 0 à 100 km/h n’est pas encore officiel mais on peut l’estimer tout juste sous les 8 secondes, sachant que le 180 ch est à 8,3 sec. sur cet exercice… Dans tous les cas, on n’a jamais l’impression de manquer de puissance, ce serait un comble avec une telle cavalerie. Mais la concurrence fait parfois aussi bien avec moins de chevaux (une Passat TDI 190 est plus véloce, 233 km/h en pointe et 7,9 s pour le 0 à 100).
Il faut dire que le poids de la Mondeo est son ennemi. Elle accuse 180 kg de plus environ qu’une Passat, forcément plus à l’aise. Mais relativisons, elle est au même niveau qu’une Peugeot 508 et bien moins lourde qu’une Citroën C5.
Gourmande, mais silencieuse
Ces dernières, et la Mondeo avec, sont donc assez gourmandes. La Ford revendique 5,2 litres de moyenne (134 grammes de CO2 par km), soit un appétit théorique de mannequin Élite. Mais dans la réalité, elle engloutit comme 4, et notre moyenne réelle pendant l’essai, mené piano (oui, comme chacun le sait, qui va piano va sano), a peiné à descendre sous les 8,5 litres. En ville, c’est plus de 10 litres assuré.
Le poids se ressent aussi dans le comportement. La Mondeo n’est pas une ballerine. Et encore moins en version Vignale, d’autant plus lourde qu’équipée. Beaucoup d’inertie au lever de pied, un freinage qui pour être efficace, doit être appuyé, rien n’amène à vouloir hausser le rythme. Pourtant la tenue de route est très saine, la direction précise et le compromis entre confort et comportement est extrêmement bien trouvé. On peut donc rouler vite, sans se faire peur, et sans être chahuté, mais la Mondeo n’est pas faite pour ça.
Il est un point pour finir qui met tout le monde d’accord, c’est l’insonorisation. Grâce à un équipement encore rare, que l’on trouve uniquement aujourd’hui à bord des limousines Premium, c’est en effet dans un silence de cathédrale que s’effectuent les voyages. Merci à "l’Active Noise Reduction", ou réduction active des bruits. C’est un système qui, grâce à 3 micros répartis dans l’habitacle, analyse les bruits, de moteur, d’air ou en provenance des trains roulants. Ceci fait, la sono diffuse via les haut-parleurs des "contre-sons" qui annule une partie des bruits. Avec en plus des vitres latérales feuilletées, on arrive à une quiétude bien réelle. La Mondeo Vignale est plus silencieuse que la "classique", c’est certain.
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