La Nissan GT-R est le premier modèle descendant de la lignée des Skyline à fouler le sol français. Difficile donc de constater les progrès réalisées avec ses glorieuses ainées. Pour cela, il faut traverser la Manche, où toutes les générations se sont succédées, que ce soit officiellement ou en import. Autocar, grand pourvoyeur de vidéos de qualité, nous offre donc un joli comparatif entre la Nissan GT-R R35 et la dernière à avoir porter le nom « Skyline », la R34. Sont-elles toujours liées par un esprit commun ?

Il est déjà étonnant de contempler une R34 d'origine, tant elles doivent rares de nos jours, et il est difficile d'imaginer que son 6 cylindres 2,6l biturbo ne délivrait officiellement « que » 280ch à sa sortie d'usine il y a 10 ans, habitués que nous sommes devenus à le voir développer des puissances à quatre chiffres. Mais il s'agissait là d'une mesure conservatoire afin de respecter l'agrément de l'époque entre les constructeurs japonais concernant la puissance maximum de leurs véhicules. En réalité, elle tournait plutôt autour des 335ch et pouvait très facilement atteindre 450ch sans modifier grand chose.

A l'origine réservé au marché japonais, elle est rapidement devenu célèbre à travers le monde grâce au jeu vidéo Gran Turismo. Technologiquement très avancée, la R34 était dotée de roues arrière directrices, d'un différentiel très perfectionné et d'un écran de contrôle à l'époque révolutionnaire. Aujourd'hui encore, elle reste dans le coup avec ses suspensions fermes et son moteur offrant d'excellentes performances une fois les 3000 tr/min passés. Facile à conduire, elle délivre en temps normal toute sa puissance à l'arrière mais dès que l'amorce d'une glisse est détectée, une partie sera envoyée à l'avant pour la ramener en ligne.

En fait, la plus belle performance des ingénieurs de chez Nissan est d'être parvenu à donner l'impression que la R34 est lente dès les premiers mètres au volant d'une R35, bien aidée par ses 485ch qui lui permettent de jouer dans la division supérieure. Comme la R34, elle est équipée des toutes dernières technologies et offre presque trop de possibilités de réglages, que ce soit au niveau des différentiels, des suspensions ou de l'antipatinage. Et comme la R34, la R35 reste une voiture très facile à conduire rapidement. Malgré des performances de supercar dès sa sortie d'usine, elle ne peut donc renier ses origines, et c'est tant mieux.