Renault Twingo/Citroën C2/ Toyota Aygo/ Volkswagen Fox : la ville comme terrain de jeu

Caradisiac TV - La Twingo 2 face à ses rivales

Malgré ses 14 ans, la première Renault Twingo connaît un important succès auprès de la clientèle ; si bien qu’elle figure toujours à la 10e place du Top 10 des ventes en 2006. Même les autres modèles les plus récents ne peuvent pas l’égaler puisque les Citroën C1 et Peugeot 107 ne pointent respectivement qu’aux 23 et 25e places.

Son remplacement est donc une opération risquée pour Renault mais les essais que nous avons effectués confirment bien son excellente naissance. Que vaut-elle maintenant face à 4 de ses concurrents.

Petite mais pratique

Les 4 protagonistes de ce comparatif font partie des citadines. Logiquement elle mesurent moins de 4 mètres. La plus petite est la Toyota Aygo avec seulement 3,41 m tandis que la plus grande, la Fox affiche une longueur de 3,83 m. Entre ses deux extrêmes, on trouve la C2 avec 3,67 m et la nouvelle Twingo mesurant 3,60 soit 17 cm de plus que la précédente génération. Ces différences ont des répercutions immédiates sur l’utilisation quotidienne de ces modèles.

L’Aygo, avec sa taille de guêpe ne peut pas rivaliser avec la Fox. La première possède ainsi la capacité de chargement la plus restreinte avec un volume compris entre 139 et 775 l. Prière de voyager léger. Même constat pour l’habitabilité arrière réduite malgré la possibilité de faire coulisser la banquette arrière. Forcément, elle ne peut être comparée avec la Fox et son coffre de 260 à 1 016 l. Il faudra toutefois composer avec un seuil de chargement un peu bas. La C2 et la Twingo sont loin d’être ridicules avec des volumes de chargement respectifs de 166 à 879 l et de 165 à 959 litres.

Même si la plupart des nos modèles d’essais avaient une banquette arrière coulissante, ce n’est pas forcément une généralité car cela dépend de la finition que vous choisissez. Ainsi l’entrée de gamme de la Twingo dispose simplement d’une banquette AR fixe alors que la C2 met en avant sa modularité avec ses sièges rabattables et fractionnables individuellement ainsi que son coffre qui s’ouvre en deux parties afin de diminuer la hauteur de chargement. Pour obtenir une plus grande modularité sur la Twingo, il faudra s’orienter vers la finition Expression.

Idem en matière d’habitabilité. La plus spacieuse est sans aucun doute possible la Fox mais la Twingo la suit de près. Derrière on retrouve la C2 tandis que l’Aygo ferme la marche en raison de ses mensurations.

Equipement : cela se paye

Dans le domaine de la dotation, plusieurs politiques s’affrontent.

Citroën propose un équipement relativement complet dès le premier niveau avec l’ABS, les airbags frontaux, la banquette arrière fractionnable, la centralisation, les vitres électriques, le volant réglable en hauteur et profondeur et l’ordinateur de bord pour un tarif de 11 350 €. Ensuite, les tarifs grimpent rapidement pour atteindre 17 000 €.

Même type de réflexion pour la Fox avec de série dès l’entrée de gamme, la banquette arrière fractionnable, l’ABS, les airbags frontaux, la direction assistée, la centralisation et les vitres électriques. Les prix sont plus doux puisqu’ils sont compris entre 8 990 – 12 320 €.

Chez Renault, on mise avant tout sur la sécurité. La Twingo offre de série l’ABS avec aide au freinage d’urgence (une première pour la catégorie), les airbags frontaux et la centralisation. Pour prétendre à plus de confort ou quelques gadgets, il faudra monter en gamme et faire chauffer le chéquier puisque la Twingo est vendue entre 7 990 et 16 200 €.

Enfin, l’Aygo se veut une voiture low cost. Son équipement ne comporte que le strict minimum. Comprenez par là, l’ABS, les airbags frontaux et la direction assistée. Pour le reste, c’est plus cher (8 700 – 13 850 €).

Moteurs et comportement

Remarque similaire pour l’équipement avec des politiques diverses de la part des différents constructeurs.

Minimum vital chez Toyota avec seulement deux moteurs (un essence et un diesel) de faible puissance (54 et 68 ch) pourrait faire croire que l’Aygo est cantonnée à un usage majoritairement urbain mais l’ensemble de ses qualités dynamiques et son confort de suspension prouvent le contraire ; d’autant plus que le 1.0 VVT-i , l’un des meilleurs de sa catégorie se révèle assez performant avec une vitesse de pointe vérifiée de 160 km/h. Un usage polyvalent est donc largement possible.

Gamme légèrement plus étendue sur la Fox avec 3 blocs (2 essence : 1.2 55 ch et 1.4 75 ch) et un diesel (1.4 TDI 70 ch). Des motorisations figurants déjà sur de nombreux modèles du groupe allemand. Le 1.4 TDI se montre volontaire et suffisamment élastique avec toutefois comme défaut une sonorité un peu trop importante. Si l’agrément de conduite et les performances sont inférieures à ceux du 1.4 à essence, la consommation moyenne autour de 6 litres fera réfléchir les gros rouleurs. Dès le premier contact, on se rend compte de la garde au sol relativement élevée de la Fox qui est la plus haute de notre comparatif. Toutefois, plus de peur que de mal puisque le comportement s’avère très sain et le confort de bon niveau (grâce notamment à l’excellente position de conduite) malgré un coté sous vireur prononcé.

La Twingo est dotée d’une palette de motorisations nettement plus variée et surtout moderne. A coté des moteurs essence classiques (1.2 60 ch, 1.2 16v 75 ch), la nouvelle Twingo est équipée d’un 1.2 TCE 100 ch issu des dernières technologies en matière de downsizing mais également pour la première fois de son histoire d’un diesel de 65 ch. Elle comble ainsi l’une de ses principales lacunes face à ses adversaires. En comportement, la différence avec l’ancienne génération est plus que flagrante. C’est même le jour et la nuit. Conçue sur une base de Clio 2, la Twingo 2 est plus précise et surtout plus efficace. Elle accepte tous les types de conduite et la majorité des situations. L’apparition de barre anti-devers compense le roulis persistant sur l’ancienne génération. Elle prend donc logiquement l’ascendant sur l’Aygo et la Fox. Seule la C2 résiste mais cette dernière se veut toutefois moins vive pour les versions non sportives.

Terminons enfin par la C2. La citadine de Citroën du fait de son ancienneté est le modèle qui est le plus riche en moteurs. Pas moins de 5 (4 essence et un diesel) dont deux relativement puissants pour les versions VTR et VTS développant respectivement 110 et 125 ch. Si vous recherchez des consommations réduites, vous opterez pour le 1.4 HDi tandis que les performances des essence sont décevantes en raison d’un poids conséquent. Malgré son âge, la C2 vieillit plutôt bien avec de vraies qualités en matière de confort et d’agrément de conduite. Elle sait donc combiner certains avantages d’une polyvalente dans les mensurations d’une citadine. Un bon point même si la C2 est nettement plus typée confort que la dynamique Twingo comme en attestent les sièges plus moelleux. Voici donc une petite tout à fait capable de prendre la route pour un long trajet et bien sûr à l’aise en ville.