Plus sûre, la Smart Fortwo II l’est aussi si on considère son comportement. Elle se montre plus stable que la première sur autoroute, moins sensible au vent latéral. Si l’empattement qui progresse de 1812 à 1867 mm et les voies élargies améliorent la tenue de cap, (d’autant que la géométrie des trains évolue légèrement : centre de gravité légèrement abaissé, points de pivot, …), le confort de suspensions profite également de ces modifications. Très peu par rapport aux dernières moutures de la première Fortwo, mais incomparablement par rapport à celle de 1998. Ici, ce sont les nouveaux sièges qui apportent un plus vraiment notable.
Sur route, on apprécie surtout sa boîte plus rapide qui permet de doubler sans risque. On reste toutefois un peu sur notre faim à propos du comportement sur un itinéraire sinueux. Apparemment, les concepteurs ont économisé sur le développement du contrôle de trajectoire livré en série sur toutes les versions. La Smart Fortwo est un kart bridé par les puces électroniques de l’ESP. C’est plutôt rassurant de prime abord, mais il lui arrive parfois d’ajouter du sous-virage plutôt que d’aider le conducteur à le combattre, ce qui aboutit à élargir la trajectoire de façon un peu surprenante. Les puces auraient mérité d’être mieux dressées. C’est certain qu’elle n’est pas conçue pour une conduite sportive, comme en témoigne également une direction à la précision toujours assez moyenne. On apprécie toutefois qu’elle soit plus directe que l’ancienne. Non assistée, elle se durcit beaucoup en appui, mais permet de bien sentir le travail du train avant. Suffisamment légère en ville, elle permet d’oublier la chère option direction assistée, à peine plus directe (560 €). Le freinage s’améliore un peu avec de plus grands disques à l’avant), mais la résistance à l’échauffement reste moyenne en conduite musclée.
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