Renault partenaire du festival du film de comédie de l’Alpes d’Huez nous a dit « venez voir ». Ils nous ont appâté en parlant de Mégane R.S Trophy sur la neige mais pour être franc et solder tout de suite la partie automobile de cette virée, histoire que ceux qui ont autre chose à faire puisse s’absenter : la Mégane R.S Trophy est 100.000 fois plus intéressante sur le bitume.
Manu Guigou, pilote émérite qui nous a prêté il y a quelques semaines sa MéganeN4 de rallye, a beau y mettre du sien, une traction sur la neige, ça manque de joie de vivre. Même avec ses pneus clous à l’avant et ses Contact à l’arrière pour l’aider à pivoter, la voiture est fainéante de la proue et de la poupe et finalement, on en vient à la conclusion qu’elle est plus amusante et mobile sur le sec ! Manu Guigou nous a bien expliqué que les fortes chutes de neige n’arrangent rien à l’affaire et que sur glace, il y a plus de grip avec les pneus cloutés et un peu moins avec les Contact, ce qui transfigure le comportement et devient plus amusant. Reste que le gros avantage du pilotage sur neige est qu’il pointe sur vos défauts une énorme loupe. Le moindre petit coup de frein ou d’accélérateur à contretemps, le plus petit coup de volant au mauvais moment est instantanément traduit par la voiture sur la piste, cela vous oblige donc à être (ou devenir) précis pour espérer simplement entrer ou sortir d’un virage ! Et ne croyez pas que les murs non pas de neige mais de glace soient accueillants pour la carrosserie ! Bref, il faut avouer que les 2 antiques BMW 325 i et ix qui attendaient que la piste se libère nous ont fait envie. La Mégane R.S Trophy est une lame sur les pistes noires... qui ne sont pas de neige !
Pour le reste, notre virée aura consisté en un exercice nouveau: aborder des acteurs connus en plein festival de cinéma et leur parler « bagnole ». Pas aisé d’autant plus que ce type de personnalité est généralement parqué avec ses congénères derrière une lanière démarquant clairement la zone réservée à ceux qui en sont de celle de ceux qui n’en sont pas. Du coup, pour parvenir à engager la conversation autrement qu’avec 20 autres journalistes, il faut savoir ruser. Par bonheur, le festival du film de comédie de l’Alpes D’Huez est réputé pour la proximité qu’il offre avec les stars présentes et ce, même si la tendance glisse vers la protection garantie par quelques vigiles (Non, là ça va pas être possible) et/ou attachés de presse pas franchement conciliants (pour un interview, faites moi parvenir une demande, je vous réponds d’ici 2 semaines, ok ?) voire un gentil organisateur (nous serions tellement heureux de vous avoir parmi nous … demain).
Bref, à côté, faire pivoter la Mégane R.S Trophy était d’une facilité déconcertante. Après quelques appels ignorés, des râteaux mémorables signés Daniel Prévost ou Pauline Lefèvre, quelques moments de solitude face à Raphaël Mezrahi ou devant des personnes que j’ai cru être des acteurs mais qui n’en étaient pas, nous avons fini par causer voiture et même convaincre Raphaël Mezrahi de se lever de nouveau très tôt pour aller tenter de faire pivoter cette Mégane jaune sur la piste glace de la station où se déroule également le Trophée Andros. Raphaël Mezrahi n’a pas mélangé le jaune et le blanc au grand soulagement de Renault mais l’homme qui dit rouler en Prius non pas pour son hybridation mais pour ses haut-parleurs a des avis tranchés sur pas mal de choses et un débit intarissable. On a coupé au montage …
Muriel Robin, membre du jury, fut la surprise. Alpaguée en partance pour une projection, elle nous a accordé bien plus que les 2 s qu’elle nous avait concédées au départ. Elle nous a avoué être « un vrai garçon à l’intérieur » (on le savait plus ou moins) et donc adorer les bagnoles. Rahhhh, une actrice qui ne nous la joue pas écolo, c’est juste du bonheur. Vous voulez lui donner le sourire, faites résonner un flat6 à ses oreilles, voire un V8 Maserati, et elle vous en remerciera. Mieux, si elle dit que les Ferrari ne sont pas sa tasse de thé, elle accepte de revoir sa position sur l’objet et avoue rouler en Spyder Can Am ! Muriel Robin est un garçon génial.
Quant à François Damiens qui est l’acteur principal de ‘Torpedo’, un road movie belge dont le véhicule star est un camping-car, il a bien voulu causer avec nous en écartant gentiment son attaché de presse (merci encore François !). La conduite du vieux camping-car Fiat étant dans le film parfois … peu académique (démarrage en trombe, arrivée au frein à main, parking à l’instinct), nous voulions savoir s’il effectuait lui-même les cascades (second degré). François sans embrouille nous a avoué qu’il adorait tirer des câbles et que ça le fait marrer, même si c’est la honte totale. Alors que ça ne collait pas forcément avec son personnage, il n’a pas pu s’empêcher de remuer la deuxième star du film et, finalement, ils l’ont gardé au montage! Par contre, ils n’ont pas gardé le moment où il s’ouvre le doigt en tentant de réparer l’engin qui est réellement tombé en panne pendant le tournage. Bref, vous verrez (ou pas) au cinéma, ça sort au mois de mars. Une conclusion à cette rencontre : François Damiens est bien tel qu’on l’imagine : déconneur.
Une fois la tente du village des festivaliers vidée de ses stars par l'annonce d'une énième projection dans la salle attenante, nous avons quitté les lieux sous une véritable tempête de neige qui nous a fait découvrir la tendance au survirage du Renault Espace chaîné à l'avant et en pneus été à l'arrière. Sur cette descente totalement enneigée, nous avions la satisfaction du devoir accompli et surtout une question en tête : mais est-ce que Renault va nous proposer un jour une propulsion (ou une 4 roues, on n'est pas sectaires) pour « faire les couillons » sur la neige ?
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