Nous l’avions déjà souligné ici en janvier, le dioxyde de carbone est montrée exagérément du doigt alors que, s’il est vrai que c’est un gaz à effet de serre, ce n’est pas pour autant un produit véritablement polluant. Il existe en effet deux types d’émissions de CO2, celles d’origine humaine, créées par l’activité de l’homme dans sa globalité (industrie, transports, etc…) et celles, toujours majoritaires, d’origine naturelle (respirations animale et végétale, mais aussi volcans, incendies, etc…). Au final, en Europe, les automobiles sont responsables de seulement 12% des émissions de CO2.
Par contre, le NOx, un des principaux coupables du smog urbain provoquant troubles respiratoires et maux de tête, est un véritable gaz polluant dont 52% peuvent être directement imputés aux transports.
Reprenons notre exemple de la méchante Murcielago et de la gentille ForTwo. Du haut de ses 45ch, la petite citadine émet 0,208g de NOx par kilomètre, tandis que la Lamborghini, avec ses 640 pur-sangs, n’en libère que 0,050. En poussant le vice jusqu'à multiplier par les moyennes kilométriques annuelles, on aboutit à 3,5 tonnes de NOx émises par an pour la ForTwo contre 150kg pour la Murcielago. De là à qualifier l’italienne de meilleure voiture urbaine que la Smart, il n’y a qu’un pas qu’il est tentant de franchir.
Finalement, en prenant comme paramètres CO2 et NOx, cela change la donne : les voitures véritablement les plus propres à utiliser sont les voitures essence, comme les triplettes Toyota Aygo, Citroën C1 et Peugeot 107 en version 1.0l essence de 68ch, avec respectivement 108 et 0,01g/km de CO2 et de NOx, et les hybrides comme la Toyota Prius avec 104 et 0,01. Et pourtant, ces dernières ne profitent « que » d’un bonus de 700€…
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