Avec de telles mensurations et un rayon de braquage de seulement 3,4 m soit 50 cm de moins que celui d’une Toyota iQ, il est inutile de vous dire que circuler dans la ville est un pur bonheur puisqu’on se faufile très facilement mais il est toutefois impossible de faire de l’inter-file comme les scooters. Le stationnement est un jeu d’enfant et il est même possible de la ranger perpendiculairement au trottoir comme à l’époque des premières générations de Smart. Reste à voir maintenant la réaction des forces de l’ordre.


La twizy perd de sa superbe quand on s'éloigne des centreS-villeS

Particulièrement à l’aise en agglomération, la Twizy perd de sa superbe quand on s’éloigne des centres-villes, une chose totalement impossible pour la Twizy45 accessible dès 16 ans avec le BSR mais qui est limitée à 45 km/h. Pour ceux qui veulent une plus grande plage d’utilisation, il faudra opter pour la Twizy 80 qui nécessite le permis B. Son moteur 100 % électrique développe l’équivalent de 17 ch et un couple de 57 Nm disponible entre 0 et 2 100 tr/min qui lui permet d’atteindre 80 km/h en vitesse de pointe. C’est surtout ce modèle que nous avons testé. Contrairement à beaucoup de modèles électriques, les accélérations ne sont pas foudroyantes et elles se situent dans la moyenne des scooters 125 cm3. Une petite déception. En revanche, la tenue de route nous a impressionnée.


Essai vidéo -  Renault Twizy : sympathique O.R.N.I

Contre toute attente, la Twizy a été développée par Renault Sport et le résultat est plus que probant. Du fait de son architecture à moteur central arrière et avec sa batterie implantée dans le plancher, la Twizy est rivée à la route et il est bien difficile de la prendre en défaut. Un vrai kart amusant à conduire qui aurait supporté à coup sûr une puissance plus importante. Malheureusement, au bout de quelques kilomètres, le tableau s’assombrit rapidement en raison principalement de l’inconfort général dû au très faible débattement des suspensions mais aussi à la finesse de l’assise. Résultat, on ressent la moindre des irrégularités de la route et le plaisir disparaît remplacé par de la fatigue. Il faut aussi noter que la protection loin d’être optimale par temps de pluie ou par grand froid. Reste maintenant à évoquer l’autonomie. Pour recharger votre Twizy, celle-ci est équipée à l’avant d’une trappe qui masque un câble de 3 mètres qui lui permet de faire le plein des batteries en 3 h 30 pour une autonomie annoncée de 100 km. Seulement, la réalité est bien différente puisque nous avons parcouru un peu plus de 50 km avec presque l’intégralité de la charge.


Enfin, selon nous, le principal problème de la Twizy réside dans son essence même. Comme elle n’est pas une voiture, elle ne peut pas circuler partout. Ainsi, Renault prétend qu’elle pourrait rouler sur le périphérique parisien (chose impossible selon d’autres sources) mais également sur certains axes comme la N118 par exemple mais elle est interdite sur l’ensemble des autoroutes. Il est donc impensable pour des parisiens d’aller aux aéroports d’Orly et de Roissy avec cette Twizy. Et qu’en est-il des différentes rocades des villes de province ? Difficile donc d’y voir clair. Pour faire simple, la Twizy doit rester en ville.