Incontestablement, la 500 représente le succès de Fiat de ces dernières années. Rien qu’en France, il s’est écoulé plus de 66 000 exemplaires et si l’on regarde au niveau mondial, les ventes ont dépassé les 500 000 unités. Et c’est bien sûr la gente féminine d’un certain niveau social qui a craqué pour ce nouveau pot de yaourt. Pour continuer à surfer sur le néo rétro et également prouver son expertise dans le domaine des véhicules rejetant peu de CO2, Fiat introduit sur sa nouvelle 500 un bicylindre, une exclusivité sur le marché actuel.
Un bicylindre sur une Fiat 500, ce n’est pas quelque chose de nouveau puisque la première génération était animée également par un bicylindre de près de 500 cc. Près de 60 ans plus tard, cette motorisation si particulière revient.
Le plus petit moteur du marché
Contrairement à ce que l’on pourrait penser ce moteur est totalement nouveau et l’investissement est d’importance pour le groupe italien puisque le géant transalpin a investi 350 millions d’euros dans ce projet. Ceci en vue de préparer le passage aux normes Euro6 qui sera beaucoup plus exigeant notamment avec les moteurs diesel, ce qui devrait aboutir à leur disparition du moins sur les citadines.
Au-delà de sa cylindrée de 875 cc, de sa puissance de 85 ch, de sa taille inférieure de 23% et de son poids en baisse de 10% par rapport au 1.2 69 ch, on retiendra surtout que ce moteur dispose de caractéristiques très intéressantes. En effet, c’est son couple de 145 Nm qui attire l’attention puisque il est supérieur à celui du 1.2 69 ch (102 Nm) mais aussi, et c’est ce qui est surprenant à celui du 1.4 16v avec 131 Nm. Plus coupleux mais aussi beaucoup plus disponible car la plage de régime d’utilisation débute dès 1900 tr/min. Les rejets et la consommation sont également deux points forts puisqu’ils sont de 95 g/km en boite mécanique et même 92 g/km en boite Dualogic, ce qui lui permet de bénéficier d'un bonus de 1000 €, une exception sur le marché. La consommation dépasse pour sa par très légèrement les 4 litres du moins en théorie. Commercilalisée pour l’instant dans une seule puissance, cette technologie sera ensuite déclinée en 65 ch et 105 ch et remplacera respectivement le 1.2 69 et le 1.4 16v 100 ch.
A l’usage
Passée l’observation de la fiche technique, place maintenant au concret et rien ne diffère une 500 TwinAir d’une autre version que ce soit en termes de style que de comportement. Dès que l’on met le contact, en revanche, tout change et on a l’impression d’effectuer un retour en arrière puisqu’on redécouvre le son unique du bicylindre. La 500 pétarade donc comme la première du nom. C’est assez surprenant et demande un temps d’adaptation, tout comme la conduite d’ailleurs. En effet, on est surpris par la vivacité et l’élasticité de ce moteur qui n’hésite pas à monter dans les tours. Ainsi, il n’est pas rare de se retrouver à des régimes supérieurs à 4 000 tr/min. Il faut dire que c’est surtout sur la plage comprise entre 2 000 et 4 000 tr/min que l’on prend plaisir à conduire ce bloc puisqu’on bénéficie à la fois de son couple mais aussi de la pression du turbo. Les motards ayant conduit des bicylindres ne seront pas dépaysés même si on pouvait s’attendre à une impression de couple plus importante. Pour la ville, Fiat a implanté sur la console centrale une touche « Eco » qui démultiplie (un peu trop d’ailleurs) la direction et limite le couple à 100 Nm, ce qui est équivalent à celui du 1.2 69 ch.
Toutefois, ce moteur atypique n’a pas que des avantages et il faut reconnaître que les vibrations et les remontées au niveau du levier de vitesses et du pédalier sont assez importantes. La consommation reste également une interrogation pour nous puisque nous avons enregistré une moyenne de 6,7 l/100km, ce qui est loin d’être formidable mais certains de nos confrères ont approché les 5 l/100km. Au niveau tarif, le TwinAir est disponible sur toutes les finitions à des prix compris 13 400 et 15 400 € (comptez 900 € supplémentaires pour la boite Dualogic), soit 1 800 € de plus que le 1.2 69 ch.
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération