La C5 se porte à merveille et dépasse même les objectifs. Leader de son segment en France et bien positionnée en Europe, la nouvelle C5 se devait d’élargir son offre pour satisfaire une clientèle plus haut de gamme, naturellement tournée vers les modèles allemands.
Avec la montée en puissance de son V6, la C5 se positionne désormais en concurrence frontale avec l’Audi A4 3.0 TDI ou encore la BMW Série 330d. Elle devient par la même occasion la française diesel la plus puissante.
Cette montée en gamme se traduit donc par l’implantation du très récent V6 Hdi développé par le groupe avec Ford. Présent sous le Capot de la Jaguar XF, ce 3.0 vient remplacer l’ancien 2.7, gagnant au passage une bonne trentaine de chevaux.
Cette évolution du V6 adopte deux turbocompresseurs à géométrie variable. Un pour chaque rangée de cylindres. Cette architecture combinée à l’adoption d’une rampe commune de 3e génération permet au diesel de délivrer un couple constant de 450 Nm entre 1600 à 3600 tr/min et d’offrir au conducteur une plage d’utilisation plus importante.
Equipé d’un FAP, ce V6 HDi est plus respectueux et moins gourmand que son ancêtre. Il respecte tout d’abord la future norme Euro V et voit ses émissions descendre sous la barre des 200 g de CO2. Comptez 195 g de CO2/km. Soit le petit malus (750 €). Montant qui restera inchangé en 2010 avec la mise en place du nouveau barème écologique.
Si la française affiche un niveau de puissance impressionnant, ses performances ne sont pas en rapport celles des allemandes. Un 0 à 100 km/h en 8,5 s et une v-max de 240 km/h. La faute à une masse importante (1873 kg) et une boite de vitesse automatique certainement moins prompte à réagir qu’une S-Tronic ou une 7G-Tronic. Du coup, la C5 joue sur un autre registre. Celui de l’agrément et du confort.
Cette C5 s’illustre par son homogénéité et sa disponibilité. Grâce à ses deux turbos, le V6 répond du tac-o-tac mais sans violence. La montée en régime est progressive, silencieuse et toujours avec une grande réserve sous la pédale de droite pour les dépassements. Son caractère est résolument statutaire. Rien de sportif plutôt de la force tranquille.
La sonorité de baryton qui s'évade de la double sortie (seul signe distinctif), n'a rien de sportive, mais laisse deviner qu'il y a bien plus qu'un simple 4 cylindres sous le capot.
Notre consommation relevée sur un trajet mixte de 500 km est fidèle à celle annoncée par Citroën. Un peu moins de 8l/100 km selon nos calculs.
La tenue de route est impériale, le confort royal mais la sportivité minimale. Livrée avec la suspension hydraulique, cette C5 V6 vous propose en plus un mode sport avec amortissement plus ferme. Les appuis sont plus marqués, la précision irréprochable. Et malgré la présence d’un excellent châssis Citroën n’est pas parvenu à déjouer les lois de la physique. Le poids et l’empattement importants grèvent l’agilité et le dynamisme de la familiale. On est ici hors sujet face au caractère plus trempé d’une BMW Série 330d. Les conducteurs se consoleront rapidement par le confort exceptionnel, un cran au dessus des allemandes.
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