Les beaux jours reviennent, le moment où jamais pour essayer des cabriolets. Avec de tels arguments à faire valoir auprès de ma hiérarchie, c'est donc sans surprise que l'on me confie ce jour là les clés d'une splendide Mercedes SLK 280.
Mettons tout de suite les choses au clair en faisant taire les rumeurs non fondées car, dans le blog de Caradisiac, nous aimons mettre les points sur les i et les barres sur les t, nous sommes précis et pointus, nous ne rechignons pas à gratter là où ça fait mal et n'avons que faire des pressions des constructeurs les plus puissants qui ne nous empêcheront pas de poser les questions qui fâchent : pourquoi donc, Mr Mercedes, dont on serait en droit d'attendre une rigueur tout germanique à défaut d'un penchant pour la gaudriole, pourquoi donc, demande-je, l'appeler SLK 280, sous-entendant ainsi que la cylindrée de son moteur ne serait que de 2.8l alors que c'est bel et bien un 3.0l que l'on retrouve sous le capot ? Serait-ce dû à la nouvelle politique apportée par Dr. Dieter Zetsche qui a récemment remplacé Dr. Jürgen Schrempp à la tête de Daimler-Chrylser, faisant passer l'histoire du groupe pour un scénario d'un épisode d'Urgences ? Une telle inexactitude m'a fortement contrarié et j'avoue avoir hésité à jeter les clés par terre avec mépris avant de les piétiner avec rage.
Mais le soleil dardant ses rayons et le rossignol coquin faisant des vocalises, j'ai su mettre un mouchoir sur ma fierté et c'est avec entrain que j'ai sauté au volant du petit cabriolet de la marque à l'étoile. Mais avant, il convient de revêtir l'équipement adéquate exigé par le carnet de la voiture. Pas de combinaison en Nomex ici ou de casque intégral à visière jetable, mais plutôt la panoplie Hubo Goss : t-shirt près du corps, lunettes de soleil profilées et sourire Colgate de rigueur, le corps de rêve étant déjà fourni d'origine.
Avoir les cheveux dans le vent nécessite cependant un peu de patience, le toit prenant son temps pour se ranger dans le coffre, et le conducteur doit de plus garder en permanence le doigt sur le bouton approprié au risque d'attraper une crampe. Quart de tour du poignet droit et le V6 3.0l de 231ch s'ébroue dans un bruit qui ravira l'oreille du mélomane. Après avoir joué quelques minutes avec le système de navigation et m'être rendu compte que je n'y comprenais rien, le moteur est à bonne température. Voyons voir, ESP sur off, boîte automatique à 7 rapports en mode Sport, c'est le moment d'aller se faire peur. Loin de l'image de cabriolet pour la balade tranquille, la Mercedes SLK 280 accepte volontiers d'être menée plus sportivement, le V6 prenant visiblement des tours avec joie, bien aidé dans sa tâche par une boîte qui n'hésite pas à tomber deux rapports si nécessaire.
Bien sûr, les quelques minutes passées au feu rouge sur le chemin du retour suffisent à déclencher des émeutes de mannequins suédois attirées par ma prestance, mais mon copilote photographe ne désirant pas rentrer à pieds et l'espace laissé par le toit plié dans le coffre ne permettant même pas d'y loger une Kate Moss, il faudra faire appel à un car de CRS voisin pour les repousser à coups de matraque vigoureux sur le mascara.
Retrouvez bientôt l'essai complet (et sérieux) de la Mercedes SLK 280 sur Caradisiac.
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