Avec les nombreux épisodes neigeux que nous avons connus cet hiver, beaucoup d’entre vous se sont retrouvés bloqués sur la route. Difficile dans ces conditions de ne pas perdre son calme. Même s’il n’existe aucune solution idéale, le fait de posséder un véhicule à 4 roues motrices équipées de pneus neige réduit sensiblement les difficultés. Exemple avec le système xDrive de BMW.



Pour la majeure partie des automobilistes, toutes les BMW sont des propulsions. Cette affirmation est erronée puisque BMW commercialise depuis le milieu des années 80 avec la Série 3 (E30) un modèle à 4 roues motrices. Même si cette technologie est vieille de plus de 20 ans, elle est nettement moins connue que le Quattro de chez Audi qui vient de fêter ses 30 ans. Depuis quelques années, la marque munichoise communique nettement plus sur son dispositif xDrive avec notamment le xDrive Live, une tournée dans les principales stations de montagnes françaises afin de vanter la transmission intégrale façon BMW. Nous avons profité de l’étape de Courchevel pour tester un X1 dans des conditions extrêmes avec -18 ° C et de la neige à foison.

Le xDrive en quelques mots

Cette technologie est un système de commande et de répartition du couple entre les deux trains. En usage normal, la répartition du couple s’effectue sur le schéma suivant : 40% à l’avant et 60% sur l’arrière. Toutefois, suivant les besoins, les conditions de circulation mais aussi d’autres critères comme l’angle du volant, la pression sur l’accélérateur, la vitesse de rotation des roues, le couple moteur, le coefficient du lacet, etc…, le calculateur répartit électroniquement le couple du train arrière vers l’avant ou inversement dans une proportion pouvant aller de 0 à 100%. Sur le X6, la firme bavaroise a fait encore plus fort puisque ce modèle est le premier à disposer en série du différentiel à vecteur de couple Vector-Drive conçu par l’équipementier allemand ZF. Ce différentiel arrière actif (DPC), en plus de sa fonction de différentiel classique, peut moduler le couple entre les roues droite et gauche afin de parfaire le comportement du véhicule. Le xDRive se distingue également par sa gestion électronique, qui bénéficie ainsi d’un temps de réponse quasi instantané par rapport à un système mécanique, ce qui permet de gagner en réactivité.

A l’usage

Conduite sur la neige : les avantages d'une 4 roues motrices

Dans la pratique, cela donne un véhicule particulièrement efficace avec très peu de pertes de motricité, même sur terrain glissant. La transmission d’un essieu à l’autre se fait rapidement et très discrètement. Ainsi, si vous êtes arrêté à un feu en cote sur une route enneigée, les roues avant se trouvant sur la partie plus sèche que celles arrière, le système enregistre une perte d’adhérence sur le train arrière et envoie la puissance sur le train avant pour animer la voiture. Conséquence, aucun patinage et une motricité pratiquement intacte. Cette technologie est également un gage de sécurité puisque elle permet d’aborder avec une plus grande sérénité les courbes en montagne par exemple car le xDrive est couplé avec le DSC, le contrôle de stabilité. Ainsi, en cas d’excès d’optimisme, le système freine la voiture afin de corriger la trajectoire, ce qui annihile toutes les dérives. Toutefois, je vous rassure, si vous débranchez les aides électroniques, le caractère propulsion revient au galop. Ainsi, avec notre X1, nous avons pu réaliser de belles figures sur routes enneigées car il se comporte vraiment comme une propulsion pure et dure. Les amateurs de glisse seront donc comblés. Deux tempéraments bien distincts qui séduiront donc tous les types de conducteurs.

Quelques conseils pour la neige

Conduite sur la neige : les avantages d'une 4 roues motrices

Partant du principe que le coefficient d’adhérence sur la neige est proche de 0, nous avons donc décidé de demander des conseils à un professionnel à savoir Alexandre Bengué, ancien champion de France de rallye et ancien pilote Skoda en WRC. Pour lui, « s’il y a une perte de contrôle sur la neige, cela signifie avant tout qu’il y a eu un manque d’anticipation de la part du conducteur. Heureusement, il existe des solutions pour rétablir la situation à travers deux écoles. La première concerne les véhicules qui ne disposent pas d’aide électronique. En cas de perte d’adhérence en phase de freinage en courbe, il faut décharger le train avant donc il faut enlever de la pression sur les freins afin de retrouver de l’adhérence et le pouvoir directionnel. Avec les véhicules plus modernes, il ne faut pas se prendre pour un pilote mais conserver son calme. Avec l’ABS, il n’y a pas de blocage de roues, ce qui signifie pas de perte de pouvoir directionnel donc il faut ralentir le véhicule au maximum afin de conserver le cap de la voiture. » Par ailleurs, il ne faut pas oublier que l’un des principes–clés de la conduite sur neige est la douceur et l’amplitude dans les mouvements. Il faut éviter avant tout les gestes brusques tels que les coups de frein ou les changements intempestifs de direction. Enfin, un bon équipement est obligatoire. Ainsi, aussi performante que puisse être votre transmission intégrale, nous vous conseillons vivement d’acquérir des pneus hiver qui pourront se substituer à des chaînes dans la plupart des cas.