Difficile de vraiment tomber sous le charme de la nouvelle génération de Challenger juste après être monté dans l'originale.
Les codes stylistiques sont bien présents, les proportions respectées, mais il n'y a pas vraiment de très grosse fantaisie. Le design est un peu plus sage, la face avant est toutefois particulièrement réussie, mais il manque une aura certaine. Montons à bord pour voir si cette impression se poursuit sur la route.
A l'intérieur, on savoure immédiatement les progrès effectués en 40 ans ! Le maintien des sièges est parfait, le petit volant incite à la conduite sportive, les matériaux sont de qualité «convenable», bien qu'à des années-lumière des standards européens ! Mais démarrons immédiatement l'engin... Le passage à l'injection nous prive d'un râle sauvage et authentique en provenance du capot avant, mais le crépitement de l'échappement et le ralenti envoûtant nous rappelle qu'il y a bien un V8 6,1 Hemi là-dessous ! Première... c'est le festival de la gomme brûlée ! Est-on vraiment en présence d'un Muscle Car récent ? On oublie le caractère sage de l'auto, c'est une furie ! Le V8 gronde magnifiquement bien, ça colle au siège, le compte-tours s'affole, quel pied !
Abordons un virage... le roulis est limité ! On sent une petite légèreté dans la direction qui ne met pas totalement en confiance, mais la rigueur germanique à l'origine du châssis de la Challenger (une belle étoile veille là-dessus !) se fait sentir. On peut souder relativement tôt, l'arrière se dérobe un peu, mais on reste très souvent en contrôle.
Le freinage est efficace à défaut d'être vraiment endurant. En tout cas, la montée d'adrénaline est bien plus violente avec la nouvelle génération ! On perd en glamour ce que l'on gagne en violence. Elle reste dans le plus pur esrprit des Muscle Cars ! A côté, la Mustang en version Shelby paraît plus pataude avec son train avant trop lourd, alors que la Camaro paraît trop grand public.
Est-ce la meilleure des revival américains ? Pour ma part, je pense que oui. Il n'y a qu'à s'offrir un 0 à 140 à fond pour s'en convaincre. Le poids est grossièrement le même que pour la R/T de '70, mais on ne le subit pas. L'équilibre est meilleur, le comportement est sain, mais une conduite délurée suffit à la faire sortir de ses gonds !
Niveau conduite, elle se situe donc un cran au dessus. Est-elle cependant parfaite ?
La Challenger SRT est réellement amusante à conduire, mais il lui manque un peu de charisme, un peu de folie esthétique et un intérieur moins conventionnel. Les ingénieurs de Dodge ont trop voulu se rapprocher de l'esprit de l'originale au point de s'y enfermer. Mais puisqu'elle est si intéressante mécaniquement, pourquoi ne pas lui avoir donné une identité propre ?
Il est temps de faire un bilan, et de choisir.
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération