Aston Martin n'avait peut-être pas un stand d'une grande superficie, mais est tout de même parvenu à y installer pas moins de quatre nouveautés, ce qui illustre tout à fait cette 85e édition du Salon de Genève où la plupart des constructeurs les plus prestigieux présentaient une ou plusieurs exclusivités. Entre la V12 Vantage S GT3 et le concept car DBX, la Lagonda quant à elle se cachant dans les coulisses, on pouvait trouver une Aston Martin qui, chose surprenante, ne ressemblait à aucune autre Aston Martin de ces vingt dernières années, ni dans la ligne, ni dans l'esprit.
En effet, la Vulcan, puisque c'est son nom, fait partie de cette nouvelle race de supercars dépourvues d'homologation routière et n'ayant donc pour vocation que d'être purement des jouets pour la piste, un genre de voiture de course ne rentrant telle quelle dans aucune réglementation FIA. Outre les clients suffisamment fortunés pour l'ajouter à leur collection, ce sont évidemment les ingénieurs de la marque qui se frottent les mains devant ce champ libre laissé à leur imagination. Comme base, ils ont opté pour la cellule en carbone de la One-77 qu'ils ont entièrement revue pour la rendre plus rigide et encore plus légère, et insérer un arceau de protection. Placé tellement en arrière dans la baie qu'il pénètre largement dans l'habitacle, le V12 de 7,0 l, qui s'exprime à travers une ligne d'échappement en titane débouchant devant les roues arrière, a été profondément retravaillé par AMR pour offrir « plus de 800 ch » aux roues arrière via une boîte séquentielle à six rapports Xtrac. Pas de suralimentation ni de moteur électrique, tout se passe dans le haut du compte-tours et cela en fait selon Aston le moteur atmosphérique le plus puissant du monde, ce qui ne veut pas dire grand chose en absence d'homologation. C'est en tout cas le champ du cygne pour le V12, puisqu'après la prochaine génération, il devrait disparaître au profit de mécaniques suralimentées. Les suspensions à poussoirs quant à elles sont directement dérivées de la course, tout comme le freinage carbone-céramique signé Brembo et les jantes en magnésium à écrou central.
Je vous vois chercher votre portefeuille pour immédiatement vous porter acquéreur et vous avez bien raison de ne pas traîner puisque seulement 24 exemplaires seront produits. N'oubliez cependant pas un zéro en écrivant 2 500 000 € sur le chèque, ce qui comprendra aussi un programme d'entraînement complet et des journées piste dédiées.
L'instant Caradisiac : Vous aimez sa ligne ?
Si oui, ça tombe bien, puisqu'au-delà de l'aspect technique, cette Vulcan préfigure, selon le responsable du design du constructeur, les Aston Martin de route du futur, promettant une plus différenciation entre ses modèles dès l'année prochaine.
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