Lors de mon séjour au Mexique, j'ai visité en premier Mexico : avant de démarrer mon exploration de la ville, j'ai écouté de nouveau la chanson interprétée par Luis Mariano "Mexico" ! Petit rappel de certaines paroles très parlantes de cette chanson : "On a dansé les Parisiennes le petit nez et le chapeau... On oublie tout sous le soleil de Mexico... Venez goûter une semaine d'aventure mexicaine sous le soleil de Mexico... Mexico, Mexiiiiiiiiiiiico Sous ton soleil qui chante et rit le temps paraît trop court pour goûter au bonheur de chaque jour..."
Désormais trève de plaisanterie, passons aux sujets sérieux ! Les Secrétariats d’Ecologie de l’Etat de Mexico et de l’Environnement du District Fédéral ont lancé le programme intitulé "Pour une amélioration de la qualité de l’air de la Zone Métropolitaine 2002-2010." Les autorités de Mexico ont pris un certain nombre d'initiatives pour faire baisser la pollution dans le secteur des transports, réduire le trafic et développer les transports en commun. Elles souhaitent préserver l'environnement et protéger la santé des citadins. Une mission difficile et de longue haleine !
Il y a quelques années, les autorités de Mexico ont instauré la restriction de la circulation automobile (contrôle des voitures, circulation alternée) mais dans une ville de 9 millions d'habitants, entre les fraudes et les dérogations, cette mesure a très peu d'impact... Par exemple, des Mexicains aisés ont fait l'acquisition de plusieurs voitures pour disposer de numéros d'immatriculation impairs et pairs : ils échappent ainsi à la circulation alternée en ayant la possibilité de rouler toute l'année...
Toutefois, depuis trois ans, la situation évolue petit à petit. En plus des efforts afin d'améliorer la qualité de l'eau et en plus du tri des déchets, la mairie a pour objectif de renouveler le parc automobile : les vieux taxis-Coccinelle verts au toit blanc (surnom français de la voiture mythique de Volkswagen) sont de plus en plus dans le collimateur et pourraient être progressivement bannis des routes. Elle veut en effet les évincer au profit de véhicules récents 4 portes, émettant moins de gaz polluants. Il s'agit de la fameuse "Ocho", la vedette du célèbre film produit par Walt Disney "La Coccinelle à Mexico" (sorti en 1980 et réalisé par Vincent McEveety).
Petit rappel : la production des Coccinelle Volkswagen (voir article) a pris fin en 2003 ! Notre guide nous a dit qu'il y avait beaucoup moins de taxis-Coccinelle aujourd'hui par rapport à 1998. Et pourtant j'en ai croisé pas mal sur mon chemin ! Actuellement, les Coccinelle Volkswagen représentent près de 50% des 90 000 taxis roulant à Mexico.
Les chauffeurs de taxi refusent d'abandonner leur Coccinelle. Certains admettent qu'elles polluent davantage mais pour eux, elles sont plus rentables et "increvables" : comme elles ne sont pas complexes, ils font eux-mêmes les réparations. Il faut savoir que les Coccinelle mises en circulation dès le 1er janvier 1998 ont seules l'autorisation de servir de taxi. Mais la corruption des fonctionnaires sévit dans la ville pour faire rouler des modèles plus anciens, âgés de plus de 10 ans : il suffit de 1 000 à 2 000 pesos (65 à 130 euros) et le tour est joué afin d'obtenir le permis de circuler. Afin de convaincre les chauffeurs de taxi d'abandonner leur Coccinelle, la ville de Mexico propose des crédits bancaires pour l'achat d'une voiture neuve et promet de leur donner une prime de 15 000 pesos. Mais d'après les chauffeurs de taxi, ce montant n'est pas suffisant afin d'acquérir une autre voiture. Il y a un véritable bras de fer entre le maire de Mexico et les chauffeurs de taxi !
Voici d'autres taxis circulant en ville. Avant d'en prendre un, il faut vérifier qu’il s’agit bien d’un taxi officiel, baptisé "sitio". Il arrive que des malfaiteurs endossent le rôle d'un chauffeur de taxi pour ensuite voler les clients.
Mexico dispose de divers transports en commun, alternatives à la voiture personnelle. Vous pouvez voir ci-dessous des trolleybus et leurs infrastructures : ils sont équipés de pneumatiques et d'un moteur électrique. C'est une sorte de mélange entre un bus et un tramway ! Des lignes de contact aériennes les alimentent.
Bus, microbus et car foisonnent. Sachez qu'en septembre 2000, le Secrétariat à l’Environnement (SMA) du District Fédéral, avec le soutien de la coopération française au Mexique et la contribution ?nancière du FFEM, a lancé un programme de conversion au gaz naturel de microbus roulant à l’essence. Le parc est ainsi composé de véhicules fonctionnant à l'essence, au Diesel, au GNV mais aussi au GPL (gaz de pétrole liqué?é).
Mexico dispose d'un métro sur pneumatiques (comme celui de Paris) subventionné : il est en service de 5 h à minuit (Sistema de Transporte Colectivo Metro ou STC Metro). Il est rapide et moderne (11 lignes, 175 stations souterraines ou en surface). Les trains sont construits au Mexique sous licence d'entreprises canadiennes et françaises. Vous pouvez voir qu'à l'extérieur, on retrouve à certains endroits le style Guimard des métros parisiens ! Le tarif du ticket ? Deux pesos (0,11 euro). La France devrait prendre exemple sur ce tarif peu élevé pour encourager davantage l'utilisation des transports en commun ! Les personnes âgées et les handicapés se voient offrir leurs trajets en métro. Bonne initiative ! Les deux premières voitures de certaines lignes sont dédiées aux femmes et aux enfants notamment aux heures de pointe pour une question de sécurité.
Mexico met à l'honneur le vélo comme mode de locomotion doux alternatif : il y a des points de location de vélo dans la ville, des sculptures représentant des cyclistes sont exposées devant les plus beaux monuments. J'ai croisé pas mal de citadins qui pédalaient : ils cohabitent dangereusement avec les autres usagers de la route...
Les Mexicains utilisent ce moyen de transport de marchandises : il fait faire du sport !
Il y a aussi des conducteurs de pousse-pousse !
Les touristes peuvent prendre le Turibus : il s'agit d'un autobus à deux étages qui vous mène aux endroits phares de la ville. Le tarif ? 100 pesos la journée du lundi au vendredi (5 euros) et 150 pesos le week-end (8 euros).
Par contre, peu de deux-roues circulent en ville.
Mexico met le paquet pour assurer la sécurité des habitants : de nombreux véhicules de police roulent à toute vitesse. Et certains policiers font des patrouilles dans la rue à cheval : un moyen de transport non polluant et qui a la classe !
La ville regorge d'avenues à plusieurs voies. Les passages piétons sont très grands. Les feux sont placés après les carrefours. Les feux piétons bénéficient d'une minuterie indiquant combien de temps il reste pour traverser. Beaucoup de Mexicains roulent vite et doublent de façon dangereuse : il faut être prudent quand on est piéton ! Mexico pense quand même aux piétons en leur dédiant des rues piétonnières (zones coupées à la circulation).
D'après les autorités de Mexico, leurs efforts en matière de lutte contre la pollution commencent à porter leur fruit : la qualité de l'air s'améliorerait. Peut-être mais, dans la journée, il faisait près de 25° et je peux vous dire que je sentais bien les odeurs de gaz d'échappement... La plupart des habitants ne sont pas du tout sensibilisés aux enjeux du développement durable : ils vivent avec la pollution et ils ne s'en rendent même plus compte.
Une précision sur les infrastructures à Mexico : chapeau bas concernant les trottoirs aménagés pour les handicapés. La France devrait avoir honte de son retard en la matière...
Mes petits clins d'oeil : les décos de Noël sur les autos et le librobus
Plus de 95 % des Mexicains sont catholiques et très pratiquants et ils ont de l'humour : ils aiment célébrer le 25 décembre, la fête solennelle de la naissance de Jésus. Les grosses voitures portent à cette occasion le bonnet du père Noël, la tête de Rudolf (le renne au nez rouge) et les cornes de renne.
J'ai découvert près du Palais des Beaux-Arts le Librobus : ce camion se déplace ainsi dans la ville pour vendre des livres.
Suite à cette exploration de Mexico, je vous embarque dans la ville de Taxco !
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