Volkswagen New Beetle Cabriolet (2003-2010) : look craquant et prix bas, dès 4 500 €
Volkswagen ne pouvait ignorer la mode néo-rétro et a lancé en 1998 la New Beetle, évocation de sa mythique Coccinelle. Plus chic que populaire, elle s’est déclinée en cabriolet dès 2003, une auto charmante permettant de rouler cheveux au vent avec style pour pas très cher.
On le sait peu, mais le premier marché de la Volkswagen Coccinelle a souvent été… les USA. Avant l’Allemagne ! D’ailleurs, si au total un peu plus de six millions ont été vendues en Allemagne, les États-Unis approchent les cinq millions. Oui, à l’époque où les lourdes berlines à ailerons bardées de chromes tenaient le haut du pavé, la petite Volkswagen faisait un tabac. Aussi, au début des années 90, quand la mode du néo-rétro monte en puissance, c’est au marché américain que le constructeur allemand pense prioritairement pour lancer une auto coup de cœur rappelant sa « Käfer ». La réédition de celle-ci n’a d’ailleurs aucune ambition populaire, elle vise au contraire une clientèle jeune et assez argentée.
Dès 1994, le prototype Concept One est exposé au salon de Detroit pour tester les réactions du public. Il a été dessiné au studio de design américain de la marque par J May et Freeman Thomas, qui par la suite vont œuvrer sur l’Audi TT. Les avis étant très largement positifs, décision est prise peu après de le produire. La Coccinelle du 21e siècle sera établie sur la plate-forme PQ34 qui servira à la future Golf IV et à l’Audi TT, notamment. Les études suivent un cours normal et le modèle définitif est révélé fin 1997. Il adopte une dénomination absconse pour nous Français : New Beetle. Cela signifie « Nouvelle Coccinelle », ce qui devient plus clair.
Commercialisée en 1998 aux États-Unis et fabriquée au Mexique, elle s’attire un raz de marée de commandes. Ce qui retarde son arrivée en France à l’année suivante, en deux motorisations : un 2,0 l essence de 115 ch et un 1,9 l TDI de 90 ch. ABS, ESP et airbags sont de série, ce qui confirme les ambitions assez haut de gamme. D’ailleurs les prix sont du genre élevés : 131 400 F pour les deux versions, soit 26 700 € actuels. Dans l’Hexagone, on ne lui prévoit pas de gros volumes de ventes, aussi les résultats commerciaux ne déçoivent-ils pas, mais en Allemagne, il en va différemment.
La gamme se voit étoffée dès 2000, où le 2,0 l est remplacé par un 1,6 l de 102 ch et un 1,8 l turbo de 150 ch. En 2001, le 5-cylindres V5 débarque, suivi en 2002 d’un 1,4 l de 75 ch permettant d’abaisser le prix d’appel, le diesel passant alors à 100 ch. Sachant qu’une finition luxueuse Carat est disponible, l’offre est très complète ! Et pourtant, elle s’enrichit encore en 2003 quand arrive le Cabriolet, compatible en France avec les moteurs 1,4 l, 1,6 l, 2,0 l boîte automatique (il fait son retour), 1,8 l turbo et TDI 100. Les prix ? Ils s’échelonnent de 19 690 € à 28 990 € en 1,8 l turbo : pas donné ! Toutes disposent cependant de la clim et de la radio, la Carat ajoutant le cuir, les sièges chauffants ou encore le chargeur de CD. En 2005, la New Beetle bénéficie d’un restylage touchant principalement aux boucliers et aux phares. L’offre de moteurs diminue, le 2,0 l étant supprimé, tandis que le TDI grimpe à 105 ch. Parallèlement, une version Fancy s’installe en entrée de gamme. La Volkswagen poursuit ensuite doucement sa carrière jusqu’en 2010. Plus de 230 000 Cabriolet ont été produites, contre 930 000 versions fermées : un succès estimable, dû surtout aux USA.
Combien ça coûte ?
Les New Beetle sont nombreuses sur le marché français. Comptez 4 500 € pour un exemplaire en bon état, mais affichant plus de 150 000 km. À ce prix, on a accès à une auto non restylée en 1,4 l ou en TDI. La 1,6 l démarre à 5 000 €, sans différence notable entre une version de base et une Carat. Pour une 2,0 l, ce sera plutôt 6 000 €. Quant à la très rare 1,8 l turbo, elle débute à 8 000 €. On ajoutera 1 000 € à ces tarifs pour un exemplaire tournant autour de 100 000 km.
En phase II, comptez un minimum de 6 000 €, quelle que soit la motorisation, toujours à plus de 150 000 km, un montant grimpant à 8 000 € pour une centaine de milliers de kilomètres. Les plus chères sont à 10 000 €, ce sont des autos de 2009 totalisant 80 000 km environ, en finition Carat.
Quelle version choisir ?
La New Beetle étant relativement lourde, le 1,4 l 75 ch de base manquera de puissance. Quant au diesel, certes performant, il se révèle assez bruyant et pourra être astreint à des restrictions de circulation dans certaines villes. Le plus plaisant des moteurs est donc le 1,8 l 150 ch, mais il est rare et cher. Aussi, le 1,6 l constitue-t-il un bon compromis, le 2,0 l étant aussi valable si on a envie d’une boîte automatique, parfaitement adaptée à cette auto paisible.
Les versions collectors
On compte quelques séries limitées, mais elles ne revêtent pas d’intérêt particulier en collection. En revanche, la 1,8 l turbo, par son agrément et sa rareté, sera la version à conserver. Ensuite, privilégiez les autos dans un état parfait, peu kilométrées et d’une couleur originale.
Que surveiller ?
Mécaniquement, les moteurs essence sont sans grands soucis, donc atteignent aisément des kilométrages élevés. On relève tout de même des cas de rupture de joint de culasse sur le 2,0 l. En revanche, le diesel souffre de casses de turbo et de soucis de débitmètre. Mais après réparation, il se montre très endurant.
Si la finition de l’auto semble robuste, quelques plastiques se rayent aisément, alors que mal entretenus, les cuirs vieillissent vite, le soleil étant sans pitié avec eux. Par ailleurs, le compresseur de clim ne se révèle pas très robuste. Enfin, les pépins électroniques et électriques ne sont pas rares : affichage erratique de témoins au tableau de bord (reprogrammation de boîtier inévitable), et vitres électriques fragiles, tout comme le moteur de la capote (la lunette de celle-ci a tendance à se décoller avec l’âge). En somme, testez bien toutes les fonctions de la voiture, surtout sur les modèles non restylés.
Au volant
Le néo-rétro a ceci de bien qu’il ne vieillit pas… normal puisqu’il a toujours été vieux ! Blague à part, la New Beetle conserve un charme fou, qui ne se retrouve pas tout à fait dans l’habitacle. Si le dessin du tableau de bord est amusant, sa réalisation accuse le poids des ans. Plastiques durs, ajustements moyens, rayures… Heureusement, la position de conduite est très bien étudiée, les passagers arrière étant bien moins à l’aise. Mais un cabriolet est rarement spacieux. Je déverrouille la capote au niveau du pare-brise, et elle se replie électriquement ensuite en 13 s.
Sur cette 1,6 l de 2004, le moteur n’a rien d’un foudre de guerre. Il est souple mais un peu creux à mi-régime, de sorte qu’il faut le faire monter dans les tours, ce qu’il accepte bien volontiers, pour que la voiture avance correctement. La boîte le seconde bien par son étagement intelligent, mais la commande se montre un peu accrocheuse, aussi l’agrément mécanique n’est pas la qualité première de l’auto, sans pour autant être totalement absent.
Assistée, la direction offre une bonne consistance et une précision convenable, mais ne remonte pas énormément d’informations. De toute façon, elle agit sur un train avant pas très vif, l’arrière étant rivé au sol quoi qu’il arrive. La tenue de route apparaît en tout cas très sûre, et la suspension procure un confort tout à fait convenable, même si l’amortissement manque de rigueur. En fait, on retrouve le comportement sain et pataud d’une Golf IV, avec quelques vibrations de pare-brise en plus. En remontant les vitres (toutes électriques), les remous d’air épargnent les passagers, et on prend un certain plaisir à évoluer tranquillement sur une route de campagne. Si ses performances sont convenables, l’arsouille n’est pas son truc, et vu la répression actuelle, ce n’est pas plus mal. Finalement, la New Beetle Cabriolet un excellent choix pour rouler décalé et au grand air sans se ruiner ni se poser de questions. D’autant qu’à 7,5 l/100 km en moyenne, sa consommation demeure raisonnable.
L’alternative youngtimer
Volkswagen Coccinelle Cabriolet 1949-1980
Présentée en 1938 mais réellement commercialisée en 1948, la Coccinelle se décline en Cabriolet dès 1949. Il est fabriqué chez Karmann. À l’époque, c’est une auto très moderne avec ses 4 roues indépendantes et son moteur flat-four refroidi par air. Fiable et peu onéreuse, elle connaît un immense succès, y compris aux States où sa pub qui joue sur l’humour sera extrêmement efficace. Par la suite, la VW va constamment évoluer au fil de sa très longue vie, son moteur passant de 1,1 l et 25 ch à 1,6 l et 50 ch en fin de carrière. En 1970, une suspension McPherson, améliorant la précision de conduite, est installée, la direction passant à la crémaillère en 1974. En version 1303 apparue en 1972 (50 ch), la Cox Cabriolet offre des prestations décentes (130 km/h en pointe), lui permettant de prendre la route sans constituer une gêne pour le trafic : un bon choix. 330 000 Cabriolet, toutes évolutions confondues seront produites jusqu’en 1980 : une goutte d’eau face au total de 22 millions de Coccinelle sorties des usines ! À partir de 15 000 € en bon état.
Volkswagen New Beetle 1,6 l 2004, la fiche technique
- Moteur : 4 cylindres en ligne, 1 595 cm3
- Alimentation : injection
- Suspension : jambes McPherson, ressorts hélicoïdaux, barre antiroulis (AV), essieu de torsion, ressorts hélicoïdaux, barre antiroulis (AR)
- Transmission : boîte 5 manuelle, traction
- Puissance : 102 ch à 5 600 tr/mn
- Couple : 148 Nm à 3 800 tr/mn
- Poids : 1 290 kg
- Vitesse maxi : 178 km/h (donnée constructeur)
- 0 à 100 km/h : 12,3 secondes (donnée constructeur)
> Pour trouver des annonces de Volkswagen New Beetle, rendez-vous sur le site de La Centrale.
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération