2. Volkswagen ID. Buzz Cargo (2022) - Sur la route : un confort incomparable

Une seule motorisation sur cet ID. Buzz. Un moteur électrique d’ailleurs installé sur l’essieu arrière, ce qui fait que cet utilitaire est une propulsion. D’une puissance de 150 kW, soit 204 chevaux, il développe un couple immédiat de 310 Nm. C’est bien et suffisant pour un utilitaire de ce gabarit. Comme toujours sur un électrique, la puissance instantanée rend tout démarrage très dynamique. Mais ce dynamisme se perd sur les relances, le poids de l’engin freinant les ardeurs de son moteur. L’ID. Buzz Cargo reste globalement efficace en toutes circonstances. Les batteries, implantées dans le soubassement, abaissent le centre de gravité et collent littéralement le véhicule à la route. Pas de roulis malgré la hauteur du véhicule. Avec sa vitesse maximale de 145 km/h, il est à l’aise sur voies rapides. Il l’est aussi en zone urbaine, et c’est presque une surprise sur un véhicule de cette dimension. Une direction précise, et les roues « dans les coins » lui confèrent une maniabilité exemplaire. Son rayon de braquage n’est que de 11,09 m, une valeur en général réservée aux fourgonnettes. Quant à la consommation, c’est raisonnable. Un peu plus de 20 kWh/100 km en moyenne lors de cet essai, avec une pointe supérieure à 25 kWh aux 100 lors d’un parcours strictement urbain. Le tout avec un véhicule vide de toute charge. Pour l’autonomie, que nous n’avons pas eu l’occasion de vérifier, Volkswagen annonce pour ce Cargo entre 402 à 424 kilomètres.

Tout en douceur

L’un des points forts de cet ID. Buzz Cargo est son confort, jamais atteint sur un fourgon de notre point de vue, surtout en circulant à vide comme lors de cet essai. S’installer au volant en donne déjà un avant-goût. Le siège conducteur, facile à régler, offre une bonne assise et un bon maintien, et la position de conduite permet une excellente vision panoramique. Les premiers tours de roues, en ville, apportent de l’eau à ce moulin. Les premiers dos d’âne sont avalés tout en douceur. Pas de secousses, le train arrière n’est pas d’humeur rebondissante. Sur la route, le silence domine, évidemment. Pas de vibration, peu de bruit divers, la cloison pleine évitant les remontées venant de la zone de chargement.

Côté instrumentation, c’est complet mais parfois un peu complexe d’utilisation. Ainsi, le commodo de vitesse est placé à droite du volant. Il fonctionne par rotation. Une impulsion de bas en haut et la position D est enclenchée. Il ne faut pas se tromper de sens car sinon c’est… Neutre. Et vous retrouvez au point mort en voulant passer du mode D au mode B de récupération d’énergie n’a rien d’agréable. Tout cela est en tout cas peu habituel et pas très intuitif. Même bémol pour le tableau numérique de commandes des phares qui se trouve à gauche du volant. Comme sur le VW Caddy Cargo, ce système nécessite une certaine habitude avant de s’y retrouver les yeux fermés…