Va-t-on manquer de diesel cet hiver ?
L’Agence internationale de l’énergie (AIE) indique qu’une possible pénurie de diesel pourrait avoir lieu cet hiver. Suite à l'embargo de l'Union européenne sur l'importation russe, les raffineurs ont des difficultés à faire le plein.
Voici une mauvaise nouvelle supplémentaire concernant les carburants. En plus des prix élevés pratiqués à la pompe, une pénurie de diesel pourrait survenir cet hiver. C’est ce qu’annonce l’Agence internationale de l’énergie dans son dernier rapport mensuel : « les marchés de distillats moyens sont tendus à l’approche de l’hiver dans l’hémisphère nord. Dix mois après l’entrée en vigueur de l’embargo de l’Union européenne sur le brut russe, les raffineurs européens ont toujours du mal à augmenter leur taux de traitement et leur production de diesel ».
Elle prévient par ailleurs que des « importations soutenues de gasoil seront nécessaires » et qu’il « faudra peut-être un autre hiver doux pour éviter les pénuries ». Les températures ont battu des records ces dernières semaines, mais la période hivernale arrive à grands pas et l’on peut logiquement s’attendre à des températures basses.
Si les acheteurs de voitures neuves n’ont plus autant d’attrait pour le diesel qu’auparavant, la réalité du terrain est tout autre. Le parc automobile est encore composé de 55 % de véhicules fonctionnant au gasoil. L’an dernier, le gasoil a représenté 73,5 % des volumes de carburant distribués à la pompe ! Une pénurie serait donc très mal venue.
Malgré une baisse du prix des carburants depuis deux semaines, faire le plein de son auto reste encore onéreux. On pourrait donc s’attendre à voir le prix du litre de gasoil repartir à la hausse. La moyenne nationale s’établit aujourd’hui à 1,8921 €/l, soit plus cher que son homologue essence Sans-Plomb 95-E10, affiché 1,8632 €/l. De plus, les fortes tensions au Moyen-Orient pourraient avoir des répercussions sur le prix du baril du Brent.
Le diesel fait suite à l’électricité
Cette possible pénurie de diesel fait suite à des tensions de fournitures d’électricité l’année dernière. Le gestionnaire du réseau électrique français RTE avait alors prévenu d’un risque de coupure de fourniture en électricité. Pour le prochain hiver, RTE se veut nettement plus rassurant en indiquant que « la situation est significativement plus favorable que celle initialement envisagée pour l’hiver dernier », puisque « tous les facteurs sont orientés de manière favorable ». Elle précise d’ailleurs que « la production nucléaire, bien que toujours en fort retrait par rapport à l’historique, sera plus élevée que l’an passé ». Au moins, les propriétaires de véhicules à essence et électriques sont sûrs d’être épargnés.
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