Une petite révolution à venir sur les motos électriques Zero ?

À ce jour, les motos électriques du géant américain Zero Motorcycles sont dépourvues de levier d’embrayage. Et pour cause, elles sont ne sont pas dotées d’une boîte de vitesses mais d'une transmission directe, comme la quasi-totalité des modèles électriques actuellement sur le marché. Mais cela pourrait bientôt changer.

Selon nos confrères de CycleWorld, la firme californienne a même déposé un brevet illustrant le développement d’un « faux » levier d’embrayage qui permettrait au pilote de la moto de moduler le couple de la moto ainsi que d’agir sur le système de récupération d’énergie au freinage.

Esthétiquement, ce levier d’embrayage ressemble en tout point à l’élément que l’on retrouve sur les modèles thermiques standards, et serait même calibré par le constructeur pour offrir des sensations semblables, comme le précise le brevet « Pour imiter la sensation d'un embrayage traditionnel, la relation cinématique entre le levier de commande gauche, les tringleries, le capteur de rotation, la fourche, etc., peut être configurée de telle sorte que le conducteur ressent initialement une forte augmentation de la résistance lorsque le levier de commande gauche s'éloigne de sa position de repos, suivi d'un pic d'arrêt ou d'un plateau, puis d'un relâchement significatif, à mesure que le levier de commande gauche s'approche de sa position de repos. Lorsque le conducteur du véhicule réduit la pression sur le levier de commande gauche, celui-ci est poussé vers sa position de repos par un ressort. En d’autres termes, ce sera exactement ce à quoi vous vous attendez si vous êtes habitué à une moto à moteur thermique. »

En revanche, il ne permettrait pas d’agir directement sur le passage des rapports, même si : « en réduisant le couple produit par le moteur, le levier de commande gauche imite le fonctionnement et la sensation, par exemple le glissement, d'un embrayage d'une transmission à plusieurs vitesses présente dans les motos propulsées par un moteur à combustion. Relâcher rapidement le levier de commande gauche de sa position complètement engagée peut amener le contrôleur à demander au moteur une brève poussée de couple qui dépasse la demande de couple indiquée par la position de l'accélérateur. »

Le même principe serait également utilisé lors de la décélération, avec l’utilisation du levier afin de réduire ou d’augmenter l’effet « frein moteur » du système de récupération d’énergie au freinage.

Bonne idée ou simple gadget inutile, il faudra attendre le passage de la théorie à la pratique pour juger.