Un patron du HRC qui se déplace tout exprès de son Japon natal pour annoncer le renouvellement du partenariat avec Repsol et la reconduction des pilotes actuels Pedrosa et Dovizioso mais qui se fait quasiment dans le même temps tourner en ridicule par un Alberto Puig qui clame que rien n'est fait avec son poulain, voilà qui fait désordre au sein du premier constructeur mondial.
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Prendre son grand patron à contre-pied au moment même où il se fend d'une conférence de presse annonçant le plan de bataille de ses troupes pour la saison prochaine n'est pas donné à tout le monde. C'est pourtant le tour de force qu'a réussi Alberto Puig, le mentor d'un Dani Pedrosa que le ponte du HRC Tetsuo Suzuki venait quasiment de confirmer dans ses rangs.
Comme son nom ne l'indique pas, Tetsuo Suzuki est le grand boss du HRC, soit le bras armé du premier constructeur mondial, Honda. Et lorsque l'homme se déplace et parle, ce n'est pas pour rien.
L'an dernier, Brno avait été l'étape du désaveu pour des gommes Michelin que Honda avait décidé de lâcher au profit de Bridgestone, suivant en cela la volonté de son premier pilote Pedrosa qui, lui même, s'était forgé une opinion en regardant les résultats de ses rivaux directs.
La rentrée de Brno n'est pas encore consommée que déjà le marché des transferts a repris de la vigueur. Bautista chez Suzuki, une paire Barbera-Ducati Martinez inédite, voilà qu'à présent c'est Repsol qui fait parler de lui, cette enseigne espagnole qui se désespère de glaner un titre avec un de ses compatriotes.
Comme Lorenzo il revient à Brno en laissant ses douleurs au rancart et à l'instar de Rossi, il aborde cette rentrée du Moto GP avec un moral gonflé à bloc.
Jorge Lorenzo est donc maître du marché des transferts du Moto GP. De sa décision de rester chez Yamaha ou de partir chez Honda dépend directement ou indirectement le sort de quelques quatorze guidons à pourvoir.
Jusque là son week-end anglais se déroulait de la meilleure manière possible. Meilleur chrono à chaque séance d'essai, warm-up excepté, deuxième temps en qualification, tous les espoirs étaient permis pour un Espagnol en pleine pente ascendante depuis sa victoire à Laguna Seca.
La rivalité entre les deux hommes n'est pas feinte et elle a atteint les coulisses du Moto GP depuis que Honda a avoué être prêt à se saigner pour s'attirer les faveurs de Jorge Lorenzo. Piqué au vif, Pedrosa n'a donc pas baissé pavillon devant son compatriote lors d'une dernière libre à Donington disputée sur le sec qui a tourné au duel.
Dans une première séance libre d'abord copieusement arrosée puis séchante, c'est Dani Pedrosa qui a fait la bonne affaire en trouvant dans les derniers instants une ligne sèche pour faire la nique au trio magique Rossi, Stoner et Lorenzo, qui, jusque là, se disputait le meilleur chrono.