C'est un tout autre scénario que l'on attendait pour notre Randy De Puniet sur la base de sa sixième place sur la grille de départ du Grand Prix d'Espagne de Moto GP. Mais après un départ loupé, tout le bon travail accompli durant les essais s'est retrouvé d'un coup d'un seul biffé.
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On l'avait presque oublié mais si Jorge Lorenzo a déjà remporté cinq courses en Moto GP dans sa carrière, jamais il ne l'a fait sur son sol natal. A vouloir annexer les territoires étrangers, il a oublié d'être maître chez lui et il a réparé avec autorité ce paradoxe en matant dans les derniers hectomètres un compatriote nommé Dani Pedrosa.
Mener tout un Grand Prix pour se voir souffler la victoire à un demi-tour du drapeau à damiers, voilà de quoi se sentir frustré. Mais c'est pourtant un Dani Pedrosa quasiment rayonnant qui montait sur un podium de Jerez qu'il connaît bien puisqu'il ne l'a jamais raté depuis six ans.
C'est avec philosophie que Valentino Rossi faisait le bilan d'un Grand Prix d'Espagne terminé à la troisième place. Le nonuple Champion du Monde a beau affectionné ce tracé de Jerez qui le lui a bien rendu jusque là avec sept succès enregistrés, cette édition ne lui a pas permis de briller.
Le fait de ne pas avoir tous ses œufs dans le même panier permet d'avoir plusieurs opportunités pour sortir d'un Grand Prix satisfait. Chez Tech3, on vérifie l'équation depuis le début de la saison puisque si, au Qatar, c'est le Moto GP qui a tempéré un Hervé Poncharal vert de rage de la prestation de ses pilotes en Moto 2, c' est l'un d'eux, en l'occurrence Takahashi qui l'a consolé de ses déboires parmi l'élite.
Ces hauts faits d'armes sur ce tracé de Jerez valaient bien une récompense locale. Et pas n'importe laquelle car le voilà à présent entré dans l'immortalité. Jorge Martinez ne sera ainsi plus seulement un nom, mais aussi un virage du circuit andalou depuis ce Grand Prix d'Espagne.
Et il l'a fait au sens propre comme au figuré puisque après être allé chercher la victoire aux forceps, il a tout simplement plongé dans le bassin d'évacuation d'eau du site de Jerez combinaison sur le dos et casque sur la tête. Un geste qui en a surpris plus d'un, mais « Por Fuera » avait de quoi être survolté après une course de toute beauté.
Toni Elias a poursuivi à Jerez la fête espagnole commencée par la victoire en 125 d'Espargaro sur sa Derbi. Le pilote Gresini Moriwaki a dû conjuguer talent et expérience pour s'approprier ce Grand Prix D'Espagne de toute beauté, joué sur deux départs puis un sprint final enlevé devant un Tomizawa toujours maître du classement général provisoire et un Luthi enfin revenu à son meilleur niveau.
Plus de 41 pilotes survoltés sur la grille sur le tourniquet de Jerez, potentiellement, ça peut faire des dégâts et l'entame de ce Grand Prix d'Espagne a malheureusement vérifié cette théorie.
Il avait réalisé les meilleurs chronos de la plupart des séances d'essai et encore ce matin celui de l'échauffement. Seule la position de pointe lui avait échappé mais cette fois, pour son Grand Prix national, il n'a laissé le soin à personne de monter sur la plus haute marche du podium.