Après la tragi-comédie de la course de Supersport marquée par le diktat ottoman, on avait bien besoin d'une bonne course pleine d'émotion, de respect et de sportivité. Et cette seconde manche de Superbike à Aragon nous l'a heureusement donnés. Lors de la première mi-temps, on avait eu droit à un duel serré entre Max Biaggi et Marco Melandri.
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Jusque là nous avions le monde des Grands Prix qui se distinguait depuis quelques semaines par des actions en piste litigieuses et des tergiversations en coulisse dans une ambiance sous influence. Il faut croire que l'univers du Superbike se trouve à son tour attiré par ce marais, si l'on en juge par cette course de Supersport hallucinante au verdict qui ne l'est pas moins.
Marco Melandri a eu beau déployer toute sa hargne et jouer les ficelles du métier, il n'y avait rien à faire contre un Max Biaggi souverain lors de cette première manche de Superbike à Aragon. Le Romain à l'Aprilia n'a pas tardé à prendre les commandes d'une course qui s'est quasiment terminée dès le premier virage pour Jonathan Rea.
C'est un premier doublé Kawasaki cette saison en Superstock 1 000 qu'a salué un rapide tracé d'Aragon. Une démonstration d'autant plus forte qu'elle s'est faite au détriment de BMW, pourtant jusque là connu pour sa santé moteur.
Dans les catégories Supersport et Superstock 1 000, on risque bien d'entendre ce dimanche une ou deux Marseillaises sur un tracé d'Aragon qui a tourné en la faveur de nos protagonistes tricolores durant les qualifications.
Avant, il y avait un Monsieur Superpole par ailleurs détenteur du record de l'exercice qui s'appelait Troy Corser. Il semblerait que la relève ait pris la forme d'un Tom Sykes qui, depuis le début de cette saison de Superbike se révèle comme un maître du genre.
Le Superbike se revendique comme étant la seule discipline de la vitesse moto qui permet aux motos sportives négociables dans les concessions de s'aligner dans un championnat du monde avec des vedettes dessus.
La FIM, au travers d'une décision de sa commission disciplinaire internationale vient de mettre un terme à la procédure qui opposait Marc Marquez au team de Pol Espargaro.
Rien n'a été à nouveau facile pour Alexis Masbou dans ce Grand Prix de Catalogne à l'occasion duquel il fêtait, pourtant, ses 25 ans. Mais pour autant, il n'a eu aucun cadeau de la part de ses adversaires qui ont encore cherché à le faire passer pour une victime expiatoire dans le peloton tandis qu'un pot d'échappement n'arrêtait pas de s'agiter sous ses yeux en lui promettant 36 chandelles.
Non, l'affaire Marc Marquez du dernier Grand Prix de Catalogne n'est pas close. Le pilote Espagnol, sanctionné par la direction de course puis, pratiquement aussitôt, réintégrée par la FIM, ne saura, finalement, qu'un peu plus tard, si sa troisième place et les 16 points qui vont avec seront autant de paramètres à intégrer dans l'actif ou le passif d'une course au titre où le tapis vert s'est donc invité.