Dans la course consacrant le premier constructeur automobile de la planète, Toyota se croyait débarrasser pour de bon d’un rival Volkswagen ambitieux. L’Allemand, on le rappelle, est dans la tourmente d’une affaire de boitiers électroniques truqués viciant les résultats antipollution de ses moteurs diesels. De quoi ternir une réputation et plomber les ventes. Vraiment ? Les résultats du premier trimestre auraient tendance à carrément démontrer le contraire…
Au fait des fais divers aux Etats-Unis, dans l’œil du cyclone de par le monde, les affaires judiciaires de Volkswagen étaient jusque-là assez calmes dans notre verte contrée. Une indulgence providentielle pour le constructeur de Wolfsburg ? Voire ! Car depuis quelques jours, on serait tenté de dire que ce calme précédait la tempête. Du côté du département de l’Aisne, les actions individuelles ont commencé. Mais il y a maintenant les conclusions d’une répression de fraudes qui cloue la marque au pilori tandis qu’une information judiciaire s’est ouverte.
Si les grands-mères vont avoir droit à leur fête dès ce 6 mars, ceux qui attendent les résultats de Volkswagen devront prendre leur mal en patience jusqu’au 28 avril. Ce qui veut dire un mois de retard sur le calendrier initialement prévu. Il faut dire que depuis le scandale touchant ses moteurs diesel, la marque manie les chiffres avec précautions pour ne pas voir son capital dilapider sur les marchés boursiers. L’état de grâce n’a plus cours à Wolfsburg.
Notre ère technologique semble comme annoncer le coup de grâce donné à l’Homme par la machine dans la production industrielle. Plus particulièrement dans l’automobile, ce qui était seulement une esquisse avec le brouillon du taylorisme s’annonce comme une peinture parfaite avec l’installation d’une intelligence artificielle prête à supplanter le cerveau humain. Mais il y a encore des ombres au tableau qui freinent le sacre du Terminator. L’étoile Mercedes a mis en lumière les limites du robot. Comme une lueur d’espoir.
Cette semaine, Mercedes a annoncé ses excellents résultats financiers dans une période troublée par le scandale Volkswagen et le relatif ralentissement de l’économie chinoise. Une réussite qui aurait dû être logiquement saluée par des places boursières que l’on voyait prêtes à cajoler l’action de l’étoile. Pourtant, c’est tout le contraire qui s’est produit. Pourquoi ? Il faut croire que le poids des mots compte plus que la réalité des chiffres.
Au départ, il y a eu une usine Volkswagen autour de laquelle s’est construite une ville de Wolfsburg. Une cité de 124.000 habitants dont pas moins de 70.000 ont leur sort directement lié au constructeur, dans la tourmente depuis trois mois. Soit depuis l’aveu d’une immense tricherie aux normes anti-pollution passant par le trucage de 11 millions de moteurs diesel. Les chaînes de production ont ralenti et se sont même arrêtées. De mauvais signes que les habitants ne veulent pas interpréter comme de sombres présages. Les Fêtes seront célébrées comme lors des millésimes passés. A Wolfsburg, on veut encore croire au Père Noël.
L'affaire Volkswagen a des répercussions inattendues sur les engagements commerciaux du groupe allemand. Ce dernier pourrait en effet stopper ses contrats de sponsoring avec les clubs allemands engagés afin de réduire les coûts dans le cadre du scandale actuel.
Toyota sait que sa voiture à hydrogène Mirai est en avance sur le réseau des stations du Vieux-Continent. Pour éviter de décourager les intéressés, le constructeur japonais prévoit une formule plus légère que l'achat pour son début de carrière : le leasing.
Nous ne connaissons pas vraiment pour l'instant les retombées financières et médiatiques de l'affaire Volkswagen sur le groupe et plus particulièrement la marque éponyme. En attendant, un sondage en Allemagne révèle que les Allemands pensent toujours que Volkswagen est une marque « remarquable ».
Scoop : la France, le Royaume-Uni et l'Allemagne trichaient depuis longtemps, révèle un document
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Le scandale du diesel Volkswagen pourrait prendre une ampleur énorme. En effet, le média anglais The Guardian affirme avoir mis la main sur un document stipulant que la France, le Royaume-Uni et l'Allemagne auraient poussé l'Europe à les laisser utiliser des systèmes de contournement pour les tests d'homologation. Cela intervient dans une période où la France, notamment, demande des enquêtes approfondies.