2. Sur la route: un Austral qui a mangé du lion
Les routes de l’arrière-pays niçois, théâtre de notre confrontation, constituent un terrain de jeu remarquable pour jauger de l’agilité d’un véhicule, de l’efficacité de sa boîte de vitesse et de ses capacités à relancer…dans les limites qu’impose la combinaison d’une puissance modeste et d’un poids élevé.
Même s’il promet un 0 à 100 km/h en 9,1 secondes, notre Tiguan n’en doit pas moins composer avec un poids de 1 616 kilos à vide. Et à l’heure de l’électrique, qui nous donne de « mauvaises » habitudes avec son couple élevé disponible dès les premiers mètres, avouons une petite déception à la conduite. Les montées en régime du bloc micro-hybridé 1.5 TSi 150 sont un peu timides, et s’accompagnent d’un bruit aigrelet peu en raccord avec la présentation spectaculaire de l’auto, surtout en finition R-Line. Si la direction est plutôt précise, quoiqu’un peu floue autour du point milieu, le train avant semble rechigner à s’inscrire en virage. Il en ressort une forme de décalage, qui appartient probablement plus au domaine du ressenti que du réellement mesurable, avec les aspirations du conducteur dès qu’on hausse un peu le rythme. Le Tiguan s’apprécie donc dans le cadre d’une conduite tranquille, familiale, ce qui lui permet de faire valoir un confort de bon aloi et une insonorisation soignée. S’il offre un comportement routier parfaitement sain et sécurisant, l’ennui…c’est qu’on s’y ennuie. Le moteur TDI 150, seul diesel disponible, serait probablement mieux calibré pour la bête. Seul hic, il alourdit de 3200 € (à équipement égal) une addition déjà salée.
Le moteur de l’Austral délivre 10 ch de plus que celui du Tiguan, et ce petit avantage s’accompagne d’un poids inférieur de 152 kilos, soit l’équivalent de deux passagers adultes. Si cela ne se ressent pas face au chrono avec un 0 à 100 km/h bouclé en 9 secondes, on retrouve au volant les bonnes dispositions d’une Peugeot 3008, qui a manifestement servi de référence aux développeurs de Renault. Ce bloc offre un caractère plutôt enjoué, la boîte CVT X-Tronic 7 rapports se montre presque aussi efficace que la redoutable DSG allemande, et l’accord direction/trains roulant participe d’une belle agilité. On est donc loin, bien loin de la placidité du Kadjar. Seul bémol, une ergonomie moins réussie qu’à bord du Tiguan. La ceinture de caisse est assez haute et la lunette arrière de dimension réduite, ce qui ne favorise pas la visibilité périphérique. Mais au chapitre du plaisir de conduite, le Français domine les débats…et enfonce le clou en matière de consommation avec, selon les chiffres officiels, 6,1 l en moyenne (et 138 g de CO2/km), contre 6,3 l et 143 g de CO2/km pour le Tiguan. Les protagonistes de notre essai, mêlant routes départementales de montagne, ville et un peu d'autoroute, ont tous deux réclamé 7,5 litres de sans plomb en moyenne.
Sur la route | Volkswagen Tiguan e-TSI 150 | Renault Austral mild hybrid 160 |
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Agrément moteur | ||
Agrément boîte | ||
Amortissement | ||
Dynamisme | ||
Emissions polluantes à l'usage | ||
Insonorisation | ||
Maniabilité | ||
Performance | ||
Position de conduite | ||
Note : | 14,2 /20 | 14,9 /20 |
Sécurité | Volkswagen Tiguan e-TSI 150 | Renault Austral mild hybrid 160 |
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Crash-test (Euro Ncap) | -- | |
Degré maximal d'autonomie | ||
Freinage | ||
Systèmes de sécurité | ||
Visibilité périphérique | ||
Note : | 13,2 /20 | 14 /20 |
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