2. Sur la route : le Q5 Sportback, impérial
Si ces deux SUV coupé ont des looks de sportif, leurs mécaniques semblent tout à fait raisonnables. Chez Audi comme chez BMW, les 2.0 Diesel sont de vieilles connaissances. Et même si le premier développe 14 ch de plus que le second (204 ch contre 190 ch), on peut légitimement s’attendre à des performances proches. D’autant que, sur la balance, l’écart est également très tenu, le Q5 Sportback affichant 1 900 kg et le X4 1 915 kg. Des masses importantes dues, notamment, à la présence de la transmission intégrale, imposée dans un cas comme dans l’autre.
Prendre le volant d’une auto fait, toutefois, parfois mentir les chiffres. En passant du Q5 au X4, et inversement, on se rend rapidement compte que l’Audi se montre plus vif. Certes, il n’a rien d’un sportif, mais les enchaînements de virage ne se traduisent pas par une impression de lourdeur aussi prononcée que dans le X4. Les mêmes sensations se répètent lors des accélérations, l’Audi donnant l’impression de prendre plaisir dans les dépassements, là où le BMW affiche une certaine mollesse. Les différences de puissance et de poids n’expliquent pas tout : si la valeur de couple de nos deux concurrents est identique (400 Nm), l’Audi la délivre à son maximum sur une plage beaucoup plus importante : de 1 750 à 3 250 tr/mn contre de 1 750 à 2 500 tr/mn pour le X4. Enfin, le choix d’une boîte robotisée à double embrayage, là où BMW a préféré une classique transmission automatique à convertisseur de couple, s’avère également gagnant en matière de sensation de conduite.
Si, au chapitre dynamique, le X4 reste loin derrière le Q5 Sportback, il fait jeu égal en matière de comportement routier. Dans les deux cas, ces autos semblent collées au bitume. Ni l’enthousiasme du conducteur, ni un bitume glissant ne parviennent à les faire dévier de leur trajectoire. Ceux qui apprécient les voitures qui semblent littéralement "scotchées" à la route trouveront dans la lourdeur du X4 un côté rassurant. Et les passages de rapport de la boîte, déjà extrêmement doux à bord du Q5, sont ici quasiment imperceptibles. Il existe toutefois une exception à cette règle : le mode Sport. S’il fait, un peu, gagner le X4 en dynamisme, il lui fait, beaucoup, perdre en onctuosité. En effet, sur ce mode, les changements de rapports se font brusques. Un caractère incongru sur un SUV de ce niveau de gamme. Autre défaut important du X4, son quatre cylindres se montre particulièrement bruyant lors des accélérations. À bord du Q5 Sportback, on n’ignore pas que c’est un TDI qui se cache sous le capot, mais sa présence est beaucoup plus discrète. Précisons que les véhicules mis à notre disposition étaient tous deux équipés du double vitrage. Livré de série sur l’Audi, où il équipe uniquement les vitres avant, il est facturé 250 € chez BMW.
Lorsque l’on décompte les points, le Q5 Sportback l’emporte presque toujours. Faut-il pour autant en déduire que le X4 est une auto désagréable à conduire et peu performante ? Ce serait aller trop vite en besogne, mais l’homogénéité, sur la route, de l’Audi ne laisse que peu de chance.
Sur la route | Audi Q5 Sportback 40 TDI S-Line Quattro S-Tronic | BMW X4 xDrive20d M Sport |
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Agrément moteur | ||
Agrément boîte | ||
Amortissement | ||
Dynamisme | ||
Emissions polluantes à l'usage | ||
Insonorisation | ||
Maniabilité | ||
Performance | ||
Position de conduite | ||
Note : | 12,9 /20 | 12 /20 |
Sécurité | Audi Q5 Sportback 40 TDI S-Line Quattro S-Tronic | BMW X4 xDrive20d M Sport |
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Crash-test (Euro Ncap) | ||
Degré maximal d'autonomie | ||
Freinage | ||
Systèmes de sécurité | ||
Visibilité périphérique | ||
Note : | 14,8 /20 | 13,6 /20 |
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