Subventions accordées aux voitures chinoises, l'Europe a des preuves
En octobre dernier, la Commission européenne ouvrait une enquête concernant les subventions sur les importations de voitures électriques en provenance de Chine. Il semblerait qu’elle ait porté ses fruits.
La Commission affirme qu’elle détient suffisamment de preuves qui tendent à démontrer que les véhicules électriques chinois ont été subventionnés. Les détails manquent, mais le gouvernement chinois aurait, selon la Commission, contribué à l’exportation de VE vers l’Europe par le biais de « transferts directs de fonds » et par d’autres moyens.
L’enquête, toujours en cours, devrait s’achever en novembre prochain. Seulement, l’Europe pourrait imposer des droits de douane provisoirs dès le mois de juillet avec de possibles actions rétroactives. En revanche, elle n’est pas capable d’estimer son montant.
De son côté, la chambre des commerces chinoise s’est dite déçue et indique que les importations sont dues à la demande européenne pour les voitures électriques.
En octobre dernier, la présidente de la Commission avait déclaré que « le secteur des véhicules électriques présente un énorme potentiel pour la compétitivité future de l’Europe et son leadership dans l’industrie verte. Les constructeurs automobiles de l’UE et les secteurs connexes investissent et innovent déjà pour exploiter pleinement ce potentiel. Chaque fois que nous constaterons que leurs efforts sont entravés par des distorsions du marché et une concurrence déloyale, nous agirons de manière décisive. »
Des remises contre la fin du bonus
Depuis le début de l'année, l'Europe souhaite freiner le développement des voitures chinoises via le nouveau barème du bonus écologique, lié au score environnemental. Ainsi, ces dernières n'y ont plus droit. Seulement, certains constructeurs chinois ont détourné la chose en octroyant des remises à l'image de MG. Résultat, les vendeurs accordent 5 000 € de rabais. Par ailleurs, SAIC Motor qui détient MG n'est pas venu les mains vides au dernier Salon de Genève. Le groupe y a présenté IM, pour "Intelligent Mobility", une marque qui ne compte pas moins de quatre modèles, et qui devraient débarquer sur le Vieux Continent en 2025. De son côté BYD a été contactée par le gouvernement de Giorgia Meloni pour implanter une usine en Italie, alors qu'un site va sortir de terre en Hongrie.
Si d'un côté la Commission européenne surveille de près l'industrie chinoise avec d'éventuelles pénalités à la clé, de l'autre côté cette dernière est bien déterminée à investir le Vieux Continent. La guerre ne semble que débuter…
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