Stationnement des camping-cars et fourgons : le temps se gâte
De plus en plus de communes prennent des arrêtés contraignants envers ces gros engins, de l'interdiction pure et simple de stationner à celle, plus compréhensible de ne pas camper plus de 24 heures De son côté, l'État ne légifère pas en la matière. Manière de préserver un électorat ?

Les fumeurs ne sont pas les seuls qui voient leur manie de plus en plus contrariée par la législation. Les vanlifers sont, eux aussi, de plus en plus contraints par les autorités. Même si contrairement au tabagisme, le camping-carisme passif n'est pas de mise.
Ce n’est pas la conduite de ces gros engins qui est menacée ces temps-ci, mais bel et bien leur stationnement. Mais les interdictions de s’arrêter qui se multiplient ne sont pas le fait de l’État, qui préfère refiler la patate chaude aux municipalités. Comme si l’exécutif national craignait de froisser une population, de plus en plus adepte du genre et plutôt âgée. D’autant que cette tranche d’âge est aussi la plus nombreuse dans les bureaux de vote.
Presque autant de règles que de communes
Alors les villes qui légifèrent d’elles-mêmes sont de plus en plus nombreuses. Surtout les cités touristiques. La loi n’interdisant pas le stationnement, dans les endroits prévus pour les autos, des fourgons, camping-cars, et même voitures accrochées à des caravanes, puisque ces engins se conduisent avec un permis B, les villes s’en chargent.
Les arrêtés se multiplient dans les stations balnéaires comme dans les centres historiques d’autres cités. De la pure et simple interdiction de stationner, voire de s’arrêter, en passant par une tolérance de 24h, les dispositions sont presque aussi nombreuses et différentes que les 36 000 communes de l’hexagone. Les camping-caristes doivent donc se transformer en détectives privés à chaque fois qu’ils préparent leur voyage et décident de faire une pause en ville.
Reste quelques bases communes pour les villes qui tolèrent encore ces engins. S’il est autorisé de stationner de nuit, il est tout aussi permis de dormir dans sa maison roulante, à condition de pas sortir ses petites affaires du fourgon, de ne pas déplier son auvent et ses pliants et, bien sûr, de ne pas allumer son barbecue sur le parking.
Empêcher les engins de se garer, sans les faire fuir
Sauf que les nombreuses communes qui ont pris des arrêtés restrictifs sont également conscientes que cette population de touristes nomades est aussi une bonne clientèle pour elles, et leurs commerçants.
Des clients plutôt âgés, donc, et plutôt aisés, étant donné le prix d’achat de leurs engins. Ces villes aménagent de plus en plus souvent des aires qui leurs sont réservées. Car les refouler en périphérie, ou sur des parkings de supermarché, risque de les dégoûter, et de faire fuir ces consommateurs potentiels oh combien utiles à leurs finances.
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