Stellantis : d'excellents résultats qui auraient pu être meilleurs encore
Avec un bénéfice de 18,6 milliards d'euros pour 2024 et une marge opérationnelle de 12,8 % : tout va pour le mieux dans la galaxie de 14 marques. Mais les chiffres auraient pu être encore plus spectaculaires sans le léger fléchissement américain de l'automne dernier.
L’automobile française affiche une grande forme. Mais si Renault performe, comme aiment à le dire les marchés financiers, Stellantis surperforme. Son bénéfice net s’étend en effet à 18,6 milliards d’euros pour 2023, ce qui en fait le bon élève du CAC aux côtés de TotalEnergies et ses 21 milliards.
C’est simple, tout a augmenté, et pas seulement le prix des autos. Le chiffre d’affaires est à +6 %. Il s'établit à 189 milliards d’euros et le nombre de voitures livrées a grimpé à 6,4 millions avec, là encore, une hausse de 6 %. Le résultat opérationnel quant à lui, est de 24,3 milliards d'euros, et il est en hausse de 1 %. Reste la marge opérationnelle de 12,8 % ce qui est certes plus que confortable, sauf qu’elle est en baisse, puisqu’elle s’établissait à 13,4 % l’an passé, ce qui reste exceptionnel lorsque l’on ne s’appelle pas Porsche ou Ferrari.
La faute à l'UAW ?
Mais pourquoi cette petite entorse au toujours plus ? À cause de l’Amérique. À cause surtout de l’UAW, le syndicat de l’automobile US et de sa grève qui a duré des semaines et qui a retardé la production des Jeep, Chrysler, Dodge et Ram. Pour autant, malgré cette légère faiblesse, les États-Unis et le Canada restent toujours le gros pourvoyeur de cash de Stellantis, et la marge opérationnelle outre-Atlantique est de 15,4%, contre 6,8% en Europe.
En outre, Stellantis a vu ses ventes de VE au niveau mondial calqués sur ceux du marché (à +21%) et ceux des hybrides simples et plug-in a décollé de 27%. Le groupe se targue même d’être le N°1 du PHEV aux États-Unis.
À la vue de ces chiffres, même s’ils auraient pu être meilleurs encore dans un monde sans conflits sociaux, les actionnaires comme les salariés, et comme les salariés actionnaires, souhaitent percevoir leur part du gâteau. Les premiers ne seront pas mécontents d’apprendre que leurs dividendes sont en hausse de 16 %.
Quant aux seconds, ils vont percevoir une prime de 4 100 euros minimum au titre de leur participation et/ou de leur intéressement. Quant à ceux d’entre eux qui ont souscrit des actions au niveau mondial, ils vont se partager près de 1,9 milliard. En France, ils sont 31 % dans ce cas.
Il est évidemment urgent de se réjouir, comme le fait Stellantis, des bons chiffres passés. Car l’avenir promet quelques turbulences, à la vue des élections européennes et américaines à venir et qui pourraient ralentir la montée en puissance de l’électrique.
Un ralentissement déjà entamé sans même la sanction des urnes. Pour autant, le groupe se dit confiant, du moins dans l’avenir proche et table toujours, por 2024, sur une croissance de sontaux de marge opérationnelle à deux chiffres. Mais c’est à la fin du marché que l’on compte le nombre de voitures vendues. À savoir la publication des résultats de cette année en février 2025.
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