SOD Rise 4x4 : la vanlife off road de luxe
Grand confort et aventure sont deux notions totalement antagonistes. Pourtant, un préparateur allemand aménage des camping-cars destinés à affronter les pires conditions, dans un très grand luxe et pour de très gros budgets. Sa réussite est un véritable mystère.
C’est un peu le Mansory de la vanlife, mais en plus sobre : un préparateur spécialisé dans l’archi-luxe dont les modèles font parfois mal aux yeux et souvent très mal au portefeuille. SOD (Stone Offroad design) est son nom et c’est une PME bavaroise qui n’a qu’une obsession : transformer des Volkswagen Crafter 4x4, ou des Mercedes Unimog, voir des camions Actros de la même marque en engins prêts à traverser les déserts et à escalader des montagnes tout en débordant de luxe. Deux visions totalement antagonistes dans leur principe, mais qui curieusement ont leurs fans et suffisamment de clients pour faire tourner la boutique.
231 ou 400 ch, au choix
Dans la maison SOD le best-seller s’appelle Rise 4X4 et c’est un Unimog de 231 ou 400 ch. L’engin, souvent utilisé par les pompiers pour éteindre les feux de forêts permet de franchir des gués de 1,20 m et ses pneus se dégonflent et se regonflent, grâce à un simple bouton depuis la cabine. Évidemment, et cela va de soi, il dispose d’une boîte courte et tous ses différentiels se bloquent. La base.
Pour grimper à l’arrière, dans la cellule concoctée par SOD, il faut emprunter un escalier qui s’ouvre électriquement. À l’intérieur, le Rise sait recevoir. Il dispose d’un salon éclairé par un lustre. Si l’aventurier a un léger coup de pompe, un simple appui sur un bouton fait descendre du plafond un lit king size. Après la sieste, un passage dans la salle de bains lui permet de se rafraîchir grâce à une douche à effet pluie. Il peut même rester longtemps sous le jet d’eau : le réservoir est de 400 l. Le sèche-serviettes électrique l’attend aussi.
Mais souvent, le baroudeur a faim. Il lui suffit alors d’ouvrir la porte de son frigo américain et de faire cuire son steak sur la plaque induction à quatre feux intégré dans un plan de travail en pierre.
Mais on le sait, les vrais crapahuteurs n’hésitent pas à affronter les hivers, alors, rien que pour eux, le Rise dispose du chauffage au sol. Et si l’envie lui prend de filer sous les tropiques, l’engin est entièrement climatisé.
Bien sûr, tout ce luxe coûte cher. Très cher. Il faut compter 699 000 euros pour la version de 231 ch et 899 000 pour le modèle de 400 ch. Mais à ce tarif, et avec une telle débauche de confort, ce type d’engin reste un mystère. Quel type d’aventurier, titulaire d’un permis poids lourd, friand d’expéditions dans la jungle, dans le désert ou la Toundra a les moyens de s’offrir un Rise ? Et si tel est le cas, lequel de ces explorateurs est à la recherche d’un tel luxe ?
À moins que les clients de SOD soient comme tous ceux de l’univers de l’ultra luxe : des gens très très aisés et pas très aventuriers qui souhaitent simplement se bercer de l’illusion du baroud, et qui vont, le temps d'un week-end, rejoindre leur Rise dans un joli coin de verdure, là ou un chauffeur l’aura au préalable déposé.
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