Sécurité Routière: Après le radar Roi le Lavia sacré ?
C'est le nouveau terme qui risque de faire florès dans la sémantique de la sécurité routière. Après le radar roi, qui ne sauve pas plus de vie pour autant, voici le Lavia sacré sensé enfin conduire les statistiques vers le Graal des 3 000 victimes de la route. Soit dans les 970 de moins que l'on regrette actuellement. Et ce Lavia, rien qu'à son évocation, en sauverait 300 selon les spécialistes de la Prévention Routière. Mais quelle est donc cette recette miracle ?
Il s'agit de la contraction du limiteur s'adaptant à la vitesse autorisée, expérimenté en... 2005 par l'Institut national de recherche sur les transports et la sécurité. Mais il ressort des cartons dans une période sensible ou il faut montrer que l'on est fort pour perdurer au-delà du prochain trimestre. Tout en mettant sous l'éteignoir la cacophonie née des détecteurs de radar, des éthylomètres plus ou moins périmés suivant les tribunaux et les radars au feu rouge au contrôle technique omis. Ce qui fait beaucoup.
Mais bon, revenons à nos moutons que l'on tond. Il existe en effet trois sortes de Lavia. Le premier mode est purement informatif. Il prévoit seulement un affichage sur le tableau de bord en cas de dépassement des vitesses autorisées. Le deuxième mode, appelé mode actif débrayable, empêche la voiture d'accélérer, mais peut être désactivé à volonté, grâce à un commutateur sur le tableau de bord. Le troisième mode, lui, n'est pas débrayable.
L'expérimentation faite avec des caisseux dans les Yvelines a révélé que les modes actifs n'étaient pas du tout appréciés par les cobayes qui avouaient avoir du mal à s'insérer dans la circulation, et gêner les autres usagers. Seuls 38 % se reposaient complètement sur le système, les autres préférant vérifier eux-mêmes les limitations. Au final, ces dispositifs leur demandaient plus d'efforts pour conduire. C'est toujours pareil, entre la théorie et la pratique, il y a parfois un gouffre.
Mais ce n'est pas tout. Ce dispositif ne peut être généralisé, tant que l'on ne dispose pas de cartes fiables des vitesses sur les routes. La fiabilité des informations concernant les routes départementales n'est pas certaine, faute de base de données centralisée. Pire, en cas d'erreur, "qui serait tenu pour responsable d'un dépassement des vitesses autorisées avec un Lavia automatique ?", demande Laurent Hecquet, le secrétaire général de l'association 40 Millions d'automobilistes dans les colonnes du Monde.
Intéressante question. La bourse ou Lavia ? Les deux Monseigneur devra-t-on peut être un jour répondre. En tout cas, tout ça c'est bien joli, mais il y aussi des motos sur la route. Quel impact sur celles-ci avec un flux de voitures ainsi sous contrôle automatique ? Et pense-t-on en mettre sur nos deux roues motorisé ?
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